Toomaj Salehi : l’appel de Marjane Satrapi pour le rappeur emprisonné en Iran

Quand la famille de Toomaj Salehi m’a contactée pour les soutenir dans leur combat pour le libérer, je n’ai pas hésité une seconde.

Aux yeux de la jeunesse iranienne, Toomaj n’est pas juste un très bon rappeur : il est le meilleur. Celui qui parle des ouvriers, des pauvres, des enfants des rues ; la voix de ceux qui n’en ont pas. Celui, aussi, qui ne s’est jamais laisser corrompre. Pour produire son premier morceau, il a vendu sa moto.

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Son rap, c’est de la poésie persane. Jamais un rappeur n’a manié notre langue comme lui. Jamais je n’ai entendu de chansons qui décrivent plus justement le mal être et la souffrance de la société iranienne. Sa musique, il l’a toujours laissée libre de droits afin que tout le monde puisse y avoir accès.

Toomaj a 31 ans. C’est un pacifiste en lutte contre l’indifférence. Il ne fait pas de politique mais réclame la justice. Sa seule et unique peur est celle de devenir un lâche qui n’aurait plus le courage de se dresser contre l’injustice. À travers sa musique, il a toujours cherché à donner de l’espoir à notre société, à insuffler le courage, la décence et la droiture.

Son état de santé se dégrade de jour en jour

Parce qu’il est un poète, parce qu’il a chanté sa soif de liber...


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