Moi, Tonya avec Margot Robbie : la conception des scènes de patinage

Dans Moi, Tonya, Margot Robbie se glisse dans le costume de Tonya Harding, championne de patinage artistique et première femme à réussir un triple axel dans une compétition majeure. Réalisé par Craig Gillespie, le biopic revient sur le parcours de la sportive, accusée en 1994 d'avoir agressé sa rivale Nancy Kerrigan, avec le concours de son mari et de son entraîneur... Si le film se concentre principalement sur la personnalité de la sportive et la controverse, il comporte tout de même plusieurs moments où l'on voit Margot Robbie alias Tonya Harding patiner. 

Sebastian Stan, Margot Robbie et Julianne Nicholson

Très en amont du projet, Craig Gillespie avait rencontré la chorégraphe patinage, Sarah Kawahara, pour évoquer ce que Margot Robbie serait capable de faire par elle-même et les figures pour lesquelles ils allaient avoir besoin de doublures. L'actrice s’est entraînée pendant quatre mois et, même si elle a acquis un bon niveau, des doublures ont dû être utilisées pour les scènes des Jeux Olympiques. Le cinéaste se souvient :

"Sarah nous a immédiatement expliqué qu’on ne trouverait personne capable d’accomplir le triple axel : il n’y avait que six femmes qui avaient réussi cet exploit dans toute l’histoire du patinage (lors des JO de 2018, la patineuse américaine Mirai Nagasu a elle aussi réussi cet exploit). À l’heure actuelle, il y a deux patineuses qui participeront l’an prochain aux JO et qui ne peuvent pas prendre le risque de se blesser. J’ai été stupéfait en apprenant à quel point c’était difficile, que Tonya y était parvenue il y a 25 ans et que si peu de patineuses avaient renouvelé l’exploit depuis. On a fini par recourir aux effets visuels !"

Il faut savoir que si les patineurs arrivent à effectuer aisément le triple axel, il en est autrement pour les athlètes féminines puisque ce saut à trois rotations demande un effort physique incroyable : l'appui doit se faire sur la jambe droite et l'atterrissage sur la lame du pied droit. 

A noter que la chorégraphe Sarah Kawahara possède un palmarès impressionnant en matière de glisse, puisqu'elle est devenue en 1997 la première patineuse à remporter l'Emmy de la meilleure chorégraphie pour le Scott Hamilton Upside Down. Elle a ensuite gagné son deuxième Emmy en 2002 pour la cérémonie d'ouverture et de clôture des Jeux olympiques d'hiver de 2002. Côté cinéma, elle a travaillé sur les chorégraphies des comédies Les Rois du patin (2007) et Go Figure (2005). 

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