Tony Estanguet visé par une enquête sur son salaire au Cojo, il répond aux accusations

Tony Estanguet, président du Cojop, est visé par une enquête sur son salaire, a-t-on appris le 6 février 2024.
BERTRAND GUAY / AFP Tony Estanguet, président du Cojop, est visé par une enquête sur son salaire, a-t-on appris le 6 février 2024.

JEUX OLYMPIQUES - Juste une mise au point. Le président du comité d’organisation des JO de Paris, Tony Estanguet, visé par une enquête sur ses émoluments s’est défendu ce mardi 6 février, en marge de l’inauguration de la piscine Annette Kellerman à La Courneuve.

Tony Estanguet, président du comité d’organisation des JO de Paris, visé par une enquête sur sa rémunération

« Je ne décide pas de ma rémunération ni de son cadre », a-t-il répondu à quelques journalistes. « Je fais confiance à ce qui a été décidé à l’époque », a-t-il ajouté, assurant bien vouloir se « rendre disponible » pour « répondre aux questions ».

« J’ai appris ce matin qu’il y aurait une enquête », a poursuivi le triple champion olympique de canoë (2000, 2004, 2012), expliquant : « le système qui a été décidé à l’époque c’était que je ne pouvais pas être salarié et qu’il fallait créer une structure ad hoc qui facture chaque mois au comité d’organisation ».

Les conditions de la rémunération du patron du Cojo font l’objet d’une enquête de la part du parquet national financier, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier. Le comité d’organisation a déclaré « découvrir avec étonnement cette information ».

Le plafond de rémunération en question

Dans une association de type loi 1901 comme le Cojo, la rémunération de ses dirigeants est plafonnée par la loi, plafond largement dépassé par Tony Estanguet qui gagnait 270 000 euros brut par an jusqu’en 2020, selon des chiffres du Cojo.

Le comité assure toutefois que la rémunération de son président « était très strictement encadrée » et que les « modalités de versement ont été validées par le contrôleur général économique et financier, après consultation de l’URSSAF ».

Il a en outre rappelé que son patron n’était pas salarié du Cojo, une association financée à 96 % par des fonds privés et qui bénéficie d’une dérogation, le caractère lucratif lui ayant été « confirmé par un rescrit fiscal ». Ce statut implique que ses dirigeants ne sont « pas soumis » à un plafond de rémunérations, a-t-il ajouté.

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