« La Tondue de Chartres » : quand la fiction se heurte à la réalité

Julie Héraclès, autrice de « Vous ne connaissez rien de moi », s'inspire librement de la photo « La Tondue de Chartres » pour son premier roman.   - Credit:JOEL SAGET / AFP
Julie Héraclès, autrice de « Vous ne connaissez rien de moi », s'inspire librement de la photo « La Tondue de Chartres » pour son premier roman. - Credit:JOEL SAGET / AFP

La photo est devenue iconique, symbolisant à elle seule la période de l'épuration. Une femme, la tête rasée et le front marqué au fer rouge, marchant d'un pas vif avec un bébé dans les bras, au milieu d'une foule hostile. Dans le sillage de la libération de la France en 1944, des résistants de la première et de la dernière heure arrêtent ou exécutent sommairement des « collabos », et tondent environ 20 000 femmes, accusées de « collaboration horizontale ».

Le photographe Robert Capa prend le 16 août 1944 cette photo qui sera nommée « La Tondue de Chartres ». Elle s'appelait Simone Touseau et avait 23 ans. Le premier roman de Julie Héraclès, Vous ne connaissez rien de moi (JCLattès), part de l'histoire de cette femme pour en faire une œuvre de fiction. Fiction qui se heurte toutefois durement à la réalité historique, car Simone Touseau était une collaborationniste convaincue.

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Inspiré de faits réels

Le livre est sorti le 23 août dernier et a été sélectionné dans neuf prix littéraires, pour la plus grande fierté de sa maison d'édition JCLattès. Julie Héraclès a d'ailleurs remporté le prix Stanislas du meilleur premier roman. « Jamais je n'aurais imaginé obtenir ce prix. Pour moi, c'est une aventure extraordinaire qui dépasse tout ce que j'aurais pu penser, c'est incroyable, je n'ai plus de mots », a réagi auprès du Parisienl'autrice originaire de la commune d'Eure-et-Loir, qui a écrit à la [...] Lire la suite