Tokyo façon labo-studio

Tokyo façon labo-studio

La prochaine Red Bull Music Academy se tiendra à Paris en octobre 2015. Retour sur sa dernière édition, la seizième du genre, organisée au Japon, une plate-forme d’échanges entre artistes balbutiants et confirmés. Virée dans une académie de musique bien marketée.

A Shibuya, réplique tokyoite de Times Square, le risque majeur est moins sismique que visuel (trois pubs au mètre carré) et auditif (les oreilles du quartier ne dorment jamais). Depuis quelques semaines, la traversée du centre commercial à ciel ouvert est rythmée par le matraquage intensif du dernier tube de Taylor Swift. L’écoute répétée de Shake It Off est là comparable au supplice de la goutte d’eau un soir de pleine lune.

L’Américaine à l’avenir tout tracé ne prodiguera probablement jamais ses conseils de star à la Red Bull Music Academy (RBMA). Trop fifille, bien trop pop, sûrement trop chère. Le leader mondial de la boisson énergisante s’est taillé une part de lion sur le marché de la junk food mais prend soin de conserver une crédibilité durement gagnée dans le secteur de la musique avec comme étendard une académie de musique annuelle tournée vers la nouvelle génération de l’électro (lire l’encadré). Alors les « shake shake shake » de Taylor, ce n’est pas vraiment le genre de la maison.

La seizième édition de la RBMA se déroule dans une rue étrangement calme de Shibuya. Cette année, 59 musiciens de 34 nationalités, castés l’été dernier, se partagent en deux groupes pour suivre près de cinq semaines de « masterclass » (deux ou trois par jour) et de sessions en studio (lesquels sont ouverts 24 heures sur 24). Pas de cours de danse ou de chant à la Fame. L’affaire prend la forme d’ateliers de travail plus que de programme scolaire. L’ensemble est largement filmé et diffusé sur le net, quasiment en temps réel. Vue sa cible (les moins de 35 ans), Red Bull a concentré son intérêt, dès la fin des années 90, sur l’électro, la techno et dans une moindre mesure le rap, avant qu’ils ne deviennent les marchés à (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

A Bobigny, voyage au centre de la terre hip-hop
Le leader d’Arcade Fire s’enflamme pour la Grèce
Mémento
«Mary Poppins» version death metal
Mémento