Togo : « Nous sommes loin d’un système politique équilibré et démocratique »

64 ans après son indépendance, le Togo reste sur l'orbite d'un pays sous tension politique quasi permanente.  - Credit:CHINE NOUVELLE/SIPA
64 ans après son indépendance, le Togo reste sur l'orbite d'un pays sous tension politique quasi permanente. - Credit:CHINE NOUVELLE/SIPA

Depuis la promulgation de la nouvelle Constitution par le président Faure Essozimna Gnassingbé, le 6 mai dernier, le Togo est devenu le seul pays francophone de la sous-région ouest-africaine à adopter le régime parlementaire après être entré dans le Commonwealth en 2022. La majorité des pays voisins restent sur la voie du régime semi ou hyper-présidentiel inspiré du modèle de l'ancien colonisateur français. Quel peut être l'intérêt du régime parlementaire en Afrique et singulièrement au Togo, un pays à l'histoire politique mouvementée, se classant parmi les plus autoritaires ? Comment les relations si étroites avec l'ancien colonisateur vont-elles évoluer dans ce nouveau cadre et, surtout, le régime parlementaire peut-il être un gage d'une meilleure gouvernance alors que les fléaux de la corruption ou du népotisme continuent de nuire au développement du Togo. Le décryptage de Mohamed Madi Djabakate, politologue et essayiste.

Le Point Afrique :Le Togo se démarque de la plupart des pays francophones de la sous-région qui s'inspirent du régime semi-présidentiel français. Pensez-vous que ce changement de régime peut impacter les relations entre le pays et la France ?

Mohamed Madi Djabakate : Il est vrai que le Togo est en train d'adopter une approche différente par rapport à d'autres pays francophones de la région en ce qui concerne son régime politique. Cependant, les relations entre le Togo et la France ne seront pas nécessairement compliquées à la suite de c [...] Lire la suite