Titres de séjour "métiers en tension": Aurélien Pradié dit craindre "des régularisations massives"

Titres de séjour "métiers en tension": Aurélien Pradié dit craindre "des régularisations massives"

Aurélien Pradié est candidat à la présidence des Républicains, dont il est le secrétaire général. Mais c'est en tant que député élu dans le Lot qu'il sera appelé à se prononcer, au début de l'année 2023, sur le prochain projet de loi gouvernemental sur l'immigration.

Et on sait déjà qu'il ne votera pas l'un des dispositifs envisagés par l'exécutif, et dévoilés par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et le ministre du Travail, Olivier Dussopt, auprès du Monde: la création d'un titre de séjour dédié aux travailleurs sans papiers exerçant un "métier en tension", c'est-à-dire employé dans un secteur en manque de bras. Invité de BFMTV-RMC ce mercredi, Aurélien Pradié a condamné ce qu'il voit comme un sésame pour des "régularisations massives".

"Il faut dire les choses simplement. Il s’agit d’une régularisation automatique et massive d’un certain nombre de travailleurs qui sont aujourd’hui dans notre pays et n’ont pas la nationalité française", a d'abord déclaré Aurélien Pradié, martelant: "Derrière les mots, il faut préciser la pensée. Il s’agit d’une régularisation massive, j’y suis tout à fait défavorable. C’est une folie".

Une politique migratoire "hors de contrôle"

Le parlementaire a expliqué ce que ce projet a de particulièrement fou selon lui: "Aujourd’hui, ce dont nous avons besoin dans notre pays, c’est de reprendre le contrôle sur notre politique migratoire. Elle est hors de contrôle. Ce n’est pas en régularisant massivement qu’on en reprendra le contrôle."

Actant toutefois la vacance de 400.000 emplois en France, le prétendant à la direction de LR a alors proposé sa propre solution pour les pourvoir: "Allons former, faisons en sorte que les règles soient plus strictes pour ceux qui sont des demandeurs d’emploi et sont éloignés du travail pour les remettre sur le chemin du travail."

Aurélien Pradié veut "renforcer la coercition" sur les demandeurs d'emploi

Aurélien Pradié en a dit davantage sur ses aspirations en la matière: "J’ai proposé qu’on ne puisse plus refuser une offre d’emploi dans un secteur en tension, une offre d’emploi de moins de six mois, à moins de 30 minutes de chez soi sous peine de voir son allocation chômage divisée par deux."

Aurélien Pradié a encore durci le ton: "Je souhaite que nous renforcions la coercition sur la question des demandeurs d’emploi. C’est pourquoi je vous dis qu’avant d’aller chercher la main-d’œuvre étrangère faisons en sorte que nos propres concitoyens soient poussés à travailler davantage."

Article original publié sur BFMTV.com