Titanic : une enquête sur l’implosion du Titan ouverte par les garde-côtes américains

Logo d’OceanGate, compagnie à qui appartenait le submersible Titan qui a implosé dans l’Atlantique le 18 juin 2023.
Logo d’OceanGate, compagnie à qui appartenait le submersible Titan qui a implosé dans l’Atlantique le 18 juin 2023.

Le submersible d’OceanGate aurait implosé lors de sa descente vers l’épave du paquebot. Les cinq passagers, dont le français Paul-Henri Nargeolet, sont morts.

ÉTATS-UNIS - Faire la lumière sur le drame survenu au fin fond de l’océan Atlantique. Les garde-côtes des États-Unis ont annoncé dimanche 25 juin avoir ouvert une enquête pour déterminer les causes de l’implosion du submersible Titan dont les cinq passagers sont morts lors d’une plongée vers l’épave du Titanic.

« Mon objectif principal est d’empêcher un événement similaire en formulant les recommandations nécessaires pour améliorer la sécurité du secteur maritime dans le monde entier », a déclaré Jason Neubauer, enquêteur en chef des garde-côtes et responsable de l’enquête, lors d’une conférence de presse à Boston (nord-est).

Un recueil initial de preuves est en cours, notamment de « débris sur le site de l’incident », a-t-il ajouté. L’enquête américaine pourra également émettre « si nécessaire » un avis au sujet d’éventuelles poursuites judiciaires. Les enquêteurs auront le soutien du Bureau d’enquêtes sur les événements de mer français, du Bureau national de la sécurité des transports des États-Unis, du Bureau canadien de la sécurité des transports (BST) et de la Marine Accident Investigation Branch du Royaume-Uni.

Le Titan, long d’environ 6,5 mètres, avait plongé le 18 juin et devait refaire surface sept heures plus tard mais le contact avait été perdu moins de deux heures après son départ.

Une autre enquête ouverte au Canada

Ses cinq passagers, dont le Français spécialiste du Titanic Paul-Henri Nargeolet, sont morts dans l’« implosion catastrophique » de l’engin, ont annoncé jeudi les garde-côtes. Plusieurs débris ont été retrouvés sur le fond marin à quelque 500 mètres du paquebot et à une profondeur de près de 4 000 mètres dans l’océan Atlantique.

Une autre enquête a été ouverte par le Canada, qui a participé aux recherches du submersible, ont fait savoir samedi les autorités canadiennes. Une telle enquête prend habituellement entre 18 et 24 mois, mais le BST va essayer « d’aller plus vite, car nous savons que tout le monde veut des réponses, notamment les familles », a-t-elle indiqué.

Une deuxième enquête, distincte, a été ouverte par la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Ses enquêteurs ont « commencé à examiner les circonstances qui ont mené à la mort des cinq personnes qui se trouvaient à bord du submersible », a annoncé samedi Kent Osmond, un responsable de la GRC de la province de Terre-Neuve-et-Labrador.

Cette dernière doit permettre d’évaluer « si une enquête complète de la GRC est justifiée ou non », a-t-il indiqué, précisant qu’« une telle enquête ne sera menée que si notre examen des circonstances indique que des lois criminelles fédérales ou provinciales ont pu être enfreintes ».

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