Tirs de roquettes sur Damas, bombardements dans ses environs

Dans le quartier de Douma, à Damas. Des rebelles syriens ont tiré plusieurs dizaines de roquettes mercredi dans le centre de Damas avant la venue du chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif. Ces tirs ont fait au moins trois morts et une vingtaine de blessés. /Photo prise le 12 août 2015/REUTERS/Bassam Khabieh

BEYROUTH (Reuters) - Treize personnes au moins ont été tuées mercredi à Damas par des tirs de roquettes effectués par des rebelles, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui fait également état de bombardements de l'armée dans les zones tenues par les insurgés non loin de la capitale. Les frappes de l'armée régulière sur des positions rebelles dans la Ghouta orientale, une plainte située juste à l'est de Damas, ont fait au moins 31 morts et 120 blessés, précise l'OSDH, organisme basé à Londres. Sur des vidéos présentées sur Youtube comme des images tournées peu après ces bombardements, on peut voir des secouristes et des riverains en train d'extraire des corps de décombres dans la ville de Douma, au nord-est de Damas. D'après l'OSDH, les rebelles ont quant à eux tiré une cinquantaine de roquettes sur le centre-ville de la capitale syrienne. Toujours selon l'Observatoire, le bilan s'élève à au moins 13 morts et 60 blessés, mais l'agence de presse gouvernementale évalue le nombre de morts à cinq. La ville de Damas, coeur du régime de Bachar al Assad, a jusqu'à présent été relativement épargnée par le conflit, qui dure depuis un peu plus de quatre ans. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, qui était mardi à Beyrouth, est attendu dans la journée dans la capitale syrienne, selon des médias iraniens. Il devrait discuter d'un plan de règlement de la guerre civile. La diplomatie iranienne, qui continue à soutenir le régime de Bachar al Assad, a annoncé la semaine dernière qu'elle s'apprêtait à présenter aux Nations unies un plan de paix pour la Syrie. "Ce plan sera présenté au secrétaire général de l'Onu après la fin des discussions détaillées entre Téhéran et Damas", a précisé le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, cité le 5 août par l'agence de presse gouvernementale Irna. (John Davison, Henri-Pierre André et Simon Carraud pour le service français)