Tirs. Le Niger ébranlé par une tentative de coup d’État

À deux jours de l’investiture de Mohamed Bazoum, le palais présidentiel a été pris pour cible par des tirs dans la nuit du 30 au 31 mars. Les autorités disent avoir échappé à un coup d’État. Alors que l’élection a été émaillée de violences et est contestée, le futur chef de l’État accumule les menaces.

Tout était prêt pour la passation de pouvoir, avant que le ciel ne se gâte à nouveau. Dans la nuit du 30 au 31 mars, vers 3 heures du matin, des tirs nourris ont été entendus aux abords du palais présidentiel de Niamey. Il s’agit d’une “tentative de coup d’État déjoué”, a déclaré le gouvernement nigérien.

Les autorités restent prudentes et refusent de nommer les coupables, se contentant d’annoncer l’arrestation de militaires. Même si une faction de l’armée semble à l’origine de l’attaque, “les investigations se poursuivent pour identifier et interpeller les auteurs et leurs complices”, précise le site d’information ANiamey. La situation est désormais sous contrôle, et “la population [peut] vaquer tranquillement à ses occupations”, rassure le site nigérien.

Les démons du passé

L’incident rappelle la longue tradition de coups d’État qui ont émaillé l’histoire du pays depuis son indépendance, en 1960. Le pays “a connu au total trois coups d’État, précisément en 1974, 1996 et 2010”, rappelle le journal burkinabé Wakat Séra.

Cette scène de guerre est venue balayer l’horizon d’une passation de témoin sereine pour Mohamed Bazoum. Avec 55,66 % des voix, il avait été déclaré vainqueur au second tour de l’élection présidentielle du 21 février dernier. Mais son élection reste contestée par son rival, l’opposant Mahamane Ousmane.

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