Tiphaine Véron: 4 ans après sa disparition au Japon, sa famille se bat pour faire avancer l'enquête

Un voyage d'un mois enfin possible au Japon, une nouvelle avocate et l'ambition que le dossier sur la disparition de Tiphaine Véron rejoigne dans les prochaines semaines le pôle judiciaire dédié aux "cold cases". Quatre ans et demi après la disparition de la Française de 36 ans dans la cité touristique de Nikko, sa famille a l'espoir que l'enquête avance.

"Tant qu’il y a des portes ouvertes, j’ai bon espoir qu’on puisse retrouver Tiphaine", a confié son frère Damien Véron, lors de l'assemblée générale de l'association "Unis pour Tiphaine" qui se réunissait samedi 14 janvier, et cité par France 3.

Les Japonais s'interrogent

Empêché de voyager par les restrictions liées à la crise sanitaire du Covid, Damien Véron a pu passer un mois au Japon. Un séjour qui lui a permis de constater que les choses évoluaient à Nikko.

"J’ai pu voir que les journalistes japonais et les Japonais eux-mêmes commencent à s’interroger", a-t-il assuré, expliquant qu'aujourd'hui l'opinion publique "aimerait que la piste criminelle soit explorée".

Tiphaine Veron a été vue pour la dernière fois le 29 juillet 2018 à son hôtel de la ville touristique de Nikko. Toutes ses affaires sont retrouvées dans sa chambre. Des investigations sont lancées par la police nippone, qui privilégie la piste accidentelle. Une théorie à laquelle ne croit pas la famille de la jeune femme, qui bénéficie d'un soutien de plusieurs personnalités en France.

Vers une enquête du pôle "cold cases"

En France, une information judiciaire a été ouverte pour "enlèvement et séquestration". Mais en juillet dernier, c'est la douche froide pour la famille de Tiphaine Véron. La juge d'instruction en charge du dossier a décidé de terminer ses investigations sans se rendre au Japon.

Depuis, la famille a pris une nouvelle avocate, Me Corinne Herrmann, spécialisée dans les dossiers criminels non résolus et qui a oeuvré pour le lancement d'un pôle judiciaire spécialisé sur ces affaires.

"L’arrivée de ce pôle est une vraie opportunité pour ce dossier", a estimé Me Corinne Herrmann.

Article original publié sur BFMTV.com