Tim Cook, Apple L’héritier mieux disposé

C’est une blague comme Internet les aime : un PDF intitulé The Complete Book of Steve Jobs’ Philanthropy («le Grand Livre de la philanthropie selon Steve Jobs»), composé de… 50 pages blanches. Mais ça, c’était avant. Depuis que Tim Cook est aux commandes d’Apple, plus question que la marque à la pomme continue à passer pour la plus radine de la Silicon Valley. Le PDG lui-même, dont la fortune est évaluée à près de 800 millions de dollars (757 millions d’euros, 100 fois moins que Bill Gates), a annoncé en mars à Fortune qu’il avait l’intention de tout donner à des œuvres de charité, après avoir pourvu à l’éducation de son neveu de 10 ans. Et qu’il comptait «prendre le temps de développer une approche systématique de la philanthropie plutôt que de simplement signer des chèques».

Et sous l’ère Cook, c’est l’entreprise qui met désormais plus franchement la main à la poche - et le fait savoir. Elle incite, en les complétant, les dons de ses employés à des organisations à but non lucratif, participe au programme RED, lancé par le chanteur Bono, qui abonde le Fonds mondial de lutte contre le sida, et a récemment financé des programmes d’éducation pour les femmes et les minorités, ou des ONG venant en aide aux migrants en Europe. Elle a, il est vrai, beaucoup à se faire pardonner, depuis les scandales sur les conditions de travail dans ses usines sous-traitantes en Chine jusqu’à son art consommé de l’optimisation fiscale - sur lequel Tim Cook avait d’ailleurs dû s’expliquer, en mai 2013, devant une sous-commission du Congrès américain.



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