Telecom Italia confirme son intérêt pour GVT

Telecom Italia a confirmé jeudi son intérêt pour GVT, la filiale brésilienne de Vivendi qui est convoitée par l'opérateur espagnol Telefonica. /Photo d'archives/REUTERS/Alessandro Bianchi

SAO PAULO (Reuters) - Telecom Italia a confirmé jeudi son intérêt pour GVT, la filiale brésilienne de Vivendi qui est convoitée par l'opérateur espagnol Telefonica.

Dans un avis financier, l'opérateur historique italien précise qu'il n'a pas encore soumis d'offre formelle et que toute offre devra recevoir l'approbation de ses actionnaires et de ceux de TIM Participações, sa filiale brésilienne qui est le deuxième opérateur de téléphonie mobile dans le pays après Viva, lui-même contrôlé par Telefonica.

Tim avait peu avant publié un avis identique.

"Telecom Italia confirme qu'il a entrepris un examen approfondi sur l'opportunité de soumettre une offre à Vivendi en vue d'une combinaison industrielle qui inclurait l'intégration des activités brésiliennes des deux groupes", lit-on dans le communiqué.

Une porte-parole de Vivendi n'a pas souhaité commenter.

L'annonce de Telecom Italia intervient au lendemain d'une rencontre à Paris entre son administrateur délégué Marco Patuano et le président du conseil de surveillance de Vivendi, Vincent Bolloré, selon deux sources.

Selon une de ces sources, Telecom Italia propose de fusionner Tim Brasil avec GVT et, en échange, Vivendi prendrait une participation dans l'opérateur italien, dispensant du même coup celui-ci d'une augmentation de capital pour financer son offre au Brésil.

Dans ce scénario, Vivendi pourrait se retrouver avec 20% de Telecom Italia tout en conservant une participation minoritaire dans GVT, a rapporté jeudi le journal Valor Economico sans citer ses sources.

Une telle offre valoriserait GVT à environ 20 milliards de reais (6,6 milliards d'euros) en excluant sa dette, selon Valor.

Cela pourrait pousser Telefonica à relever son offre, actuellement de 6,7 milliards d'euros, pour mettre la main sur GVT qu'il convoitait déjà en 2009 quand Vivendi l'avait acquis.

(Brad Haynes et Alberto Alerigi Jr, avec la contribution de Dominique Rodriguez, Véronique Tison pour le service français)