Tibet : le drôle de déguisement de l'exploratrice Alexandra David-Néel pour entrer dans la cité interdite de Lhassa

"Une dame lama de la secte rouge du Parfait Accomplissement". C’est ainsi qu’Alexandra David-Néel se décrit elle-même au dos de ce cliché pris quelque part au Tibet. La photo n’est pas datée, mais témoigne de la transformation de l’exploratrice : la Parisienne, chanteuse lyrique aux convictions féministes et anarchistes, est devenue une initiée du bouddhisme. Dans sa main, le rosaire en os offert par son maître spirituel Lachen Gomchen Rinpoché et, coincée dans sa ceinture, une dague rituelle. Derrière elle, se tient Aphur Yongden, un jeune lama rencontré en 1914 dans un monastère du nord de l’Inde qui deviendra son fils adoptif en 1929.

Lhassa, la capitale du Tibet, est alors interdite aux étrangers. Alexandra David-Néel entre dans l’Histoire pour être la première Occidentale à y pénétrer, en 1924. Accompagnée d’Aphur Yongden, elle est déguisée en mendiante pour passer inaperçue. Ils parviennent à y rester deux mois mais finissent par se faire repérer parce qu’elle se lave tous les jours : elle est trop propre ! Les deux complices se sauvent de la cité avant d’être appréhendés… Singulier personnage que cette femme qui, à 55 ans, aura parcouru plus de 2 000 kilomètres à pied en quelques mois, dans des conditions extrêmes – climatiques autant que sécuritaires dans un pays où il n’est pas rare de croiser des brigands – pour finalement déclarer : "J’y suis allée parce que la ville se trouvait sur ma route et aussi parce que c’était une plaisanterie très parisienne à faire à ceux (...)

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