Tiago Rodrigues: «Le Festival d’Avignon est plus urgent que jamais»

Avec un spectacle choc dans la Cour d’honneur du Palais des papes, de nombreuses créations mondiales, l’espagnol en tant que langue invitée et une parité parfaite entre hommes et femmes, Tiago Rodrigues, le directeur du Festival d’Avignon vient de dévoiler ses ambitions pour la 78e édition. Jeux olympiques en France obligent, le festival phare du spectacle vivant contemporain sera inauguré cette année une semaine plutôt, le 29 juin, mais, pied de nez, il durera aussi deux jours plus longs, jusqu’au 21 juillet. Entretien.

RFI : Nous vivons dans un monde de crises, de guerres et de catastrophes annoncées. Comment le Festival d’Avignon compte-t-il agir dans ce monde-là ?

Tiago Rodrigues : Comme il a toujours agi… Même pendant les plus grandes crises, le Festival d'Avignon a su continuer à célébrer l'importance des arts vivants, sans être aveugle aux injustices et troubles du monde. La création du Festival était d’ailleurs un geste de réaction à la Seconde guerre mondiale, à l'occupation nazie, à la Shoah, et une conséquence de la résistance et de la libération. Jean Vilar a essayé de rassembler les gens à travers les arts et a fondé le Festival d'Avignon dans un enjeu de décentralisation et démocratisation que nous continuerons à défendre aujourd'hui. D'ailleurs, nous croyons qu'il est plus urgent que jamais.

Ce sont deux mots, avec un trait d’union au milieu : Comédie-Française. C’est la Comédie-Française qui va occuper la Carrière de Boulbon et j'aurai le privilège de les accompagner.


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