Thomas Pesquet révèle les secrets de son scaphandre

ESPACE - Scaphandre et sas de décompression. S’aventurer hors de la Station Spatiale Internationale (ISS) demande aux astronautes un équipement bien particulier pour faire face aux conditions extrêmes.

Thomas Pesquet le sait bien. Ce mardi 24 août, l’astronaute français s’est livré a un exercice de vulgarisation scientifique un peu particulier. Flottant dans l’ISS, face caméra, il a livré à ses abonnés Twitter quelques secrets sur le dress code type d’une sortie extravéhiculaire, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.

Dans l’espace, les températures varient de - 150 à + 150°C et le jour et la nuit alternent toutes les 1h30 environ selon l’ESA, ce qui provoque d’intenses changements de luminosité. Une visière “en or” permet de s’en protéger précise Thomas Pesquet.

Le torse du scaphandre, en métal, “assez rigide”, est en réalité un “véritable ordinateur de bord”, précise Thomas Pesquet. Chaque gant est fait sur mesure, pour permettre aux astronautes le plus de dextérité possible, car dans l’espace la moindre erreur peut être fatale. Une fuite dans la combinaison et l’astronaute s’expose à des radiations mortelles.

33h dans le vide spatial

L’astronaute français a déjà réalisé plusieurs interventions “de haut vol”, à 400 kilomètres au-dessus de la Terre, depuis qu’il a rejoint l’ISS en le 24 avril. Il a notamment effectué trois sorties, la dernière de 6h30, pour l’installation et le branchement de panneaux solaires.

Il s’agissait alors de la cinquième sortie hors de la station orbitale du Français, qui comptabilise désormais 33 heures passées dans le vide spatial, selon la Nasa.

Depuis trois mois qu’il flotte en orbite, l’astronaute français surfe sur une popularité au sommet, due tant à sa personnalité qu’à une mécanique de communication bien huilée, sur les réseaux sociaux. “Les astronautes ont toujours fonctionné comme ambassadeurs des agences spatiales, qui ont besoin d’incarnation”, souligne le sociologue des sciences, Arnaud Saint-Martin.

Les vols habités viennent donner de la chair au secteur spatial, “souvent perçu comme abstrait”, explique à l’AFP ce chercheur au CNRS. Grâce à cette vidéo façon C’est pas sorcier -mais en apesanteur -, la combinaison d’un astronaute est maintenant tout ce qu’il y a de plus concret.

À voir également sur Le HuffPost: Thomas Pesquet filme la désintégration d’un morceau de l’ISS

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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