Thierry Neuvic prend sous son aile Ethann Isidore dans La recrue (TF1) : "Je me suis reconnu en lui au même âge"

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Si vous deviez résumer La Recrue à nos lecteurs, que leur diriez-vous ?

Thierry Neuvic : C’est une comédie policière qui commence par une surveillance, sur le terrain, de jeunes malfrats. À la surprise des policiers, l’un d’eux, Kevin, se rend parce qu’il veut changer de vie. La commissaire (incarnée par Judith El Zein, ndlr) décide de lui donner sa chance et de l’intégrer dans la police, contre l’avis de son capitaine. Dans cette série, il est question de conflit de générations, de rédemption, de projection paternelle… Ces sujets font sa singularité.

Vous incarnez le capitaine de police Vincent Béraud. Qu’est-ce qui vous a séduit chez lui ?

D’abord, son caractère bougon, assez rigolo à jouer. C’est une personne rigide, mais en même temps capable de faire preuve d’écoute et de progresser en tant qu’être humain. J’ai ensuite été séduit par ses fêlures : son fils a disparu mystérieusement, et il n’a pas fait son deuil. Enfin, le ton léger de la série, pour parler de choses profondes, me plaisait. Je m’amuse beaucoup dans ce registre-là, qui demande du rythme et de la précision.

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Comment décririez-vous sa relation avec Kevin ?

Mon personnage considère que Kevin est intenable et ingérable. Il refuse d’abord de collaborer avec lui. C’est contre ses principes. En plus, le traumatisme de la disparition de son fils refait surface avec l’arrivée de ce garçon du même âge. La relation est donc doublement compliquée. Dans un premier temps, elle est basée sur le conflit.

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Deviendront-ils ensuite plus complices ?

Vincent finit en effet par le prendre sous son aile, car il va constater que ce loustic est assez honnête malgré ses travers d’ancien voyou. C’est un peu grâce à la commissaire, qui le pousse à la réflexion. Elle est non seulement sa supérieure hiérarchique, mais aussi sa compagne. J’aime ce pied de nez aux codes sociétaux, où un personnage...

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