Thierry Lepaon : «Je ne serai pas le rat qui quitte le navire»

Thierry Lepaon en octobre 2014, à Montreuil.

Le leader de la CGT a néanmoins précisé, sur France 3, qu'il «prendrait (ses) responsabilités» si ses équipes en décidaient.

La CGT s’enfonce dans une des plus graves crises de son histoire. Le numéro un Thierry Lepaon a exprimé jeudi sa détermination à garder son fauteuil et à «faire front», quitte à rendre responsable de la crise une partie de la direction confédérale. Épinglé pour des dérives financières liées à son train de vie, le secrétaire général n’a pas présenté sa démission mardi devant la Commission exécutive (direction élargie de 56 membres).

«Ma décision est de faire front» et «je ne serai pas le rat qui quitte le navire», a-t-il martelé jeudi soir sur France 3 Basse-Normandie, une de ses rares interventions depuis la crise. Mais, a-t-il assuré, «notre navire est aujourd’hui en difficulté» et «si les équipes décident qu’il est temps de changer de secrétaire général j’écouterai et je pendrai mes responsabilités».

Le numéro un de la CGT, élu en mars 2013, a redit que sa «seule ambition est de rassembler la CGT. C’est mon obsession, si demain je sens que je ne suis plus celui qui peut rassembler les organisations de la CGT je partirai». Thierry Lepaon a un délai de «réflexion» jusqu’à la prochaine réunion de la commission exécutive les 6 et 7 janvier. Sa réflexion semble s’orienter vers des initiatives lui permettant de préserver son fauteuil en incriminant d’autres membres du bureau confédéral qu’il verrait bien prendre la porte.

Ainsi, une note adressée à toute la CGT mercredi relève «un problème de cohésion au sein du bureau confédéral qui nécessite des modifications» et estime nécessaire «des propositions d’évolution totale ou partielle de la composition» de ce bureau.

Au sein de ce bureau de dix membres (dont le secrétaire général et le trésorier qui a déjà rendu son tablier) plusieurs, notamment Eric Aubin -ancien candidat à la succession en 2012- se sont opposés à la gestion de la crise depuis septembre par le numéro un.

Une tactique de «table (...)

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