The Voice : pourquoi la chanson Suicide Social d'Orelsan fait-elle polémique ?

© Capture d'écran TF1
© Capture d'écran TF1

Sur le plateau de The Voice, la reprise de Suicide Social d'Orelsan par The Vivi a fait l'unanimité chez les coachs. Mais les réseaux sociaux se sont déchaînés contre l'artiste et contre le morceau, certains le jugeant homophobe et lesbophobe. Une polémique qui ne date pas d'hier.

De plus en plus de candidats prennent le parti de proposer des morceaux différents lors de leurs auditions à l'aveugle pour The Voice. Après le slam de la semaine dernière, ce samedi 20 février, c'est un rap qui a fait sensation sur le plateau de l'émission. The Vivi a offert une reprise enflammée du titre Suicide Social d'Orelsan, morceau sorti il y a 10 ans de cela.

Une chanson qualifiée de lesbophobe et d'homophobe par les internautes

Si Amel Bent, Vianney, Florent Pagny et Marc Lavoine se sont tous retournés pour saluer le talent du jeune chanteur, sa prestation est loin d'avoir fait l'unanimité sur les réseaux sociaux. En cause ? Une strophe jugée homophobe et lesbophobe qui clame : "Adieu lesbiennes refoulées, surexcitées / Qui cherchent dans leur féminité une raison d'exister / Adieu ceux qui vivent à travers leur sexualité / Danser sur des chariots, c'est ça votre fierté ? / Les Bisounours et leur pouvoir de l'arc-en-ciel / Qui voudraient me faire croire qu'être hétéro c'est à l'ancienne / Tellement tellement susceptibles / Pour prouver que t'es pas homophobe faudra bientôt que tu suces des types."

Sur Twitter, de nombreux internautes ont regretté ce choix de chanson, et reproché aux coachs leur engouement face à ce morceau. Vianney, qui connaissait la chanson par coeur en a particulièrement pris pour son grade. D'ailleurs, au lendemain de l'émission, les termes "Vianney", "Suicide Social" et "Orelsan" sont toujours dans les top tendances de Twitter France.

© Capture d'écran Twitter
© Capture d'écran Twitter

Orelsan s'était déjà défendu en 2011

Sans surprise, les défenseurs d'Orelsan n'ont pas tardé à prendre sa défense sur les réseaux sociaux, affirmant que la chanson tapait sur absolument tout le monde, que ce soit les riches, les pauvres, les sudistes, les Parisiens ou encore les migrants. Lors de la sortie du morceau, le principal intéressé avait pris la parole dans les colonnes de L'Express, se défendant d'avoir signé un morceau homophobe : "Suicide social, c'est vraiment une série de clichés. J'aurais pu faire durer la chanson 4 minutes de plus. Pour moi parler des gens en tant que groupes, en tant que classes sociales, en tant que couches, c'est de la connerie. Cette chanson elle est à prendre comme un exemple de ce qu'il ne faut pas faire. (...) Quand je dis "Adieu lesbiennes refoulées qui recherchent dans leur féminité une raison d'exister", je parle des gens qui n'ont pas de passion et qui se réfugient dans le féminisme."

Des explications qui n'avaient pas convaincu la communauté LGBTQIA+ comme les féministes il y a 10 ans, et qui ne les convainquent pas plus aujourd'hui. Encore plus aux vues des violences systémiques que leurs membres continuent à subir au quotidien.

Ce contenu peut également vous intéresser :

A LIRE AUSSI

> Qui est Vanina, la choriste d'Amel Bent et ancienne candidate de la Star Ac qui a tenté sa chance dans The Voice ?

> The Voice : Amel Bent fait sensation en chemise transparente pour les auditions à l'aveugle

> The Voice : mais pourquoi Vianney portait-il des chaussettes dépareillées ?