The Smile, l’autre projet envoûtant de Radiohead
“The Smile ressemble désormais à une créature bien vivante, aussi réelle et florissante que la carrière de Yorke et Greenwood”, s’enthousiasme la critique du Guardian Kitty Empire, à propos du second album du groupe britannique fondé en 2021 par Thom Yorke et Jonny Greenwood, respectivement chanteur et guitariste du célèbre groupe britannique Radiohead, accompagnés du batteur Tom Skinner. Avec Wall of Eyes, sorti ce 26 janvier, The Smile ravit la presse anglo-saxonne, énamourée de ses mélopées pop rock éthérées.
Ce n’est pas le premier projet parallèle mené par des membres de Radiohead depuis leur formation en 1985 – Thom Yorke ayant notamment sorti des albums solos. Mais The Smile enthousiasme particulièrement la presse. Le quotidien britannique estime ainsi que le duo “s’est libéré des attentes, de la gestion et de tous les casse-tête de leur formation initiale” sur ce projet. Et “il est réjouissant de voir ce que les musiciens d’un merveilleux groupe peuvent faire une fois libérés du poids de ces contraintes”, abonde le magazine Rolling Stone, qui applaudit aussi “un second album d’une splendide générosité”, dans lequel “la musique flotte et nous avec elle”.
Des territoires inconnus
Le guitariste Jonny Greenwood, avec “ses harmonies contre-intuitives et son habileté en studio, amène le trio dans des territoires inconnus, il s’agit de sa performance la plus ensorcelante depuis In Rainbows”, le disque de Radiohead sorti en 2007, juge le site spécialisé Pitchfork.
S’y ajoute la voix envoûtante de Thom Yorke guidant les mélomanes durant les quarante-cinq minutes d’un album sublimé par le producteur Sam Petts-Davies, qui “a fait le choix de souligner plutôt que de camoufler l’éclectisme des chansons de Yorke et Greenwood, tandis que la batterie de Tom Skinner aménage quelques espaces capitonnés dans les rythmiques inhospitalières de ses comparses”.
Une grandiose horreur
Et si l’album s’ouvre sur un morceau acoustique qui a quelque peu déçu The Independent, “ne vous y trompez pas”, nous prévient toutefois le quotidien britannique. Car très vite, “une fois que vous êtes confortablement installé, l’atmosphère s’épaissit. ‘Accrochez-vous’, prévient Yorke tandis que des cordes dignes d’un film de Hitchcock font monter la tension. Puis la guitare de Greenwood prend le relais jusqu’à ce que d’improbables désaccords électroniques achèvent l’ensemble.”
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