« The Sadness » : l’électrochoc gore de l’été

The Sadness de Rob Jabbaz
The Sadness de Rob Jabbaz

Tête écrasée, yeux crevés, éjaculations d'hémoglobine, tortures sexuelles et même un viol oculaire : c'est peu dire que le film taïwanais The Sadness cogne fort et repousse toutes les limites du gore à l'écran. D'ailleurs, lors du dernier Festival international du film fantastique de Gérardmer, les spectateurs vosgiens, pourtant abonnés aux émotions fortes, l'ont senti passer et plusieurs sont repartis avec le Samu (véridique !). Âmes sensibles et tenants du bon goût s'abstenir fermement, donc… The Sadness est le premier long-métrage de Rob Jabbaz, un Canadien qui travaille dans le cinéma d'animation, installé à Taïwan depuis une dizaine d'années. Rencontré par Le Point Pop, il revient sur la genèse de son film fou : « Au début de la pandémie, un producteur m'a proposé de réaliser très vite un petit film de zombies, que j'ai détourné avec une histoire d'infectés et une violence hors norme », explique le jeune homme à l'allure de skateur rigolard, crâne rasé, tatouages, grosses lunettes et short.

Il a écrit lui-même le scénario, épais comme du papier à cigarette : une histoire de virus qui contamine Taïwan. Bientôt, la maladie mute, transforme les malades en monstres barbares s'adonnant à la torture et au viol, le rire aux lèvres. Dans une ville de Taipei transformée en enfer, deux jeunes amoureux tentent de survivre et de se retrouver, tandis que des hordes d'infectés ravagent la ville et que le pauvre spectateur se recroqueville dans son fauteuil… À la foi [...] Lire la suite