« The Last of Us » épisode 8 : Troy Baker alias Joel dans le jeu vidéo a son personnage dans la série [SPOILERS]

Le visage du personnage de James, apparu dans l’épisode 8 de la série, a forcément rappelé quelques bons souvenirs aux joueurs de « The Last of Us ».
Le visage du personnage de James, apparu dans l’épisode 8 de la série, a forcément rappelé quelques bons souvenirs aux joueurs de « The Last of Us ».

SÉRIES TÉLÉ - HBO n’a visiblement pas fini de nous surprendre avec sa série post-apo. Et l’avant-dernier épisode de cette première saison de The Last of Us en rajoute d’ailleurs une couche supplémentaire ce lundi 6 mars.

Ce nouvel épisode intitulé « Quand on est dans le besoin » a en effet eu la lourde tâche de s’attaquer à l’une des meilleures parties du jeu vidéo, dont s’inspire directement la production HBO.

Et si la série avait déjà fait fort une semaine plus tôt en retranscrivant avec émotion et justesse l’histoire d’Ellie (Bella Ramsey) et Riley le temps d’un épisode encapsulé dans le passé, cette fois l’histoire reprend réellement. Et comme souvent dans The Last of Us, les infectés sont loin d’être la seule source de danger pour nos deux héros dysfonctionnels.

Chapitré au rythme des saisons dans le jeu vidéo, The Last of Us avait déjà entamé sa transition vers l’hiver dans la série depuis quelques épisodes. Et comme le savent très bien les joueurs du jeu, c’est durant cette période glaciale que la blessure de Joel (Pedro Pascal) va indirectement conduire le duo à faire face à l’hostilité du monde qui les entoure.

De Joel à James

En montrant la rencontre avec David et James, deux membres éminents d’un groupe sectaire aux tendances cannibales plus qu’assumées, les créateurs de la série ont offert un joli cadeau à l’acteur qui incarnait à l’origine Joel dans la franchise vidéoludique.

Troy Baker, qui a donc servi de voix et de modèle physique au personnage de Joel Miller dans The Last of Us et The Last of Us Part II, a eu l’honneur d’être choisi pour incarner James, le bras droit du prédicateur de ce sombre groupe de survivants.

Surtout connu pour son travail d’acteur dans le milieu du jeu vidéo et de l’animation, il s’est confié à la presse américaine sur son retour « inattendu » dans la peau d’un autre personnage pour la série HBO. Et pour celui qui s’attendait à jouer un figurant ou au mieux un claqueur (parmi les infectés les plus coriaces), la proposition des créateurs du show ne l’a pas déçu. « Je pensais que j’allais avoir un rôle de figurant. Et puis j’ai eu le script, et je me suis dit : ’Oh, il y a de la viande ici’. Pardonnez la blague », raconte Troy Baker à Variety.

L’acteur, très attaché aux personnages de Joel et Ellie en profite pour raconter son travail pour basculer dans la peau d’un antagoniste de celui qui a toujours incarné. « C’était probablement mon plus grand défi, ne pas être en mode protecteur pour Ellie. [...] J’ai eu une relation si tendre avec Ashley Johnson (l’actrice qui incarne Ellie dans le jeu vidéo, ndlr) et avec le personnage d’Ellie pendant si longtemps, que je veux naturellement assumer ce rôle ».

À Deadline, l’acteur dévoile justement le travail effectué pour apporter de la nuance au personnage de James, qui pourrait facilement passer pour énième bras droit du grand méchant. « J’adore jouer un méchant pour vous montrer qu’il n’est pas le méchant. Parce que si je peux te faire l’aimer juste une seconde, ça te fait le détester encore plus quand j’en ai besoin ».

C’est bien Joel que l’acteur Troy Baker incarnait dans les deux jeux « The Last of Us ». Désormais il incarne James, bras droit du dirigeant d’une secte de survivants, aux pratiques plus que discutables.
C’est bien Joel que l’acteur Troy Baker incarnait dans les deux jeux « The Last of Us ». Désormais il incarne James, bras droit du dirigeant d’une secte de survivants, aux pratiques plus que discutables.

Il complète auprès de Variety en ces termes: « Pour moi, le défi était évident : je ne veux pas jouer un méchant. Alors, comment puis-je faire en sorte que ce type ne soit pas un méchant ? Pour moi, nous sommes tous les héros de notre propre histoire. Pour moi, nous vivons l’histoire de James. Donc, ce que je voulais faire, c’était lui trouver un certain niveau de vérité et d’empathie ». Une mission réussie.

Enrichir la franchise

Et quand il s’agit d’évoquer son successeur sous les traits de Joel auprès de Variety, Troy Baker ne tarit pas d’éloges pour Pedro Pascal, à qui il a passé le flambeau : « Il fait cette chose où il est si confiant dans sa compréhension du personnage que cela lui permet de s’asseoir confortablement dans sa propre conviction. Il fait tout sur le fil du rasoir. Il n’y a rien de sauvage. Si vous regardez tous ses choix, ils sont si minimes, et c’est ce qui les rend si profonds ».

Mais derrière ce choix de casting méta, impossible de ne pas évoquer le co-créateur de la série, Neil Druckmann. Un nom déjà bien connu des fans du jeu vidéo puisqu’il s’agit du scénariste et directeur créatif de la franchise sur console.

Indissociable de The Last of Us, Neil Druckmann (ici associé à Craiz Mazin, connu pour la mini-série Chernobyl) a su faire les bons choix pour apporter ce qu’il manquait parfois dans le jeu. Le meilleur exemple étant sûrement l’ajout du DLC Left Behind dans l’intrigue générale de la série, là où il s’agissait juste d’une trame scénaristique importante mais pas indispensable pour le joueur.

L’épisode 8 de « The Last of Us » reprend l’un des passages les plus marquants de la franchise en jeu vidéo, avec l’arrivée de David, incarné ici par Scott Shepherd.
L’épisode 8 de « The Last of Us » reprend l’un des passages les plus marquants de la franchise en jeu vidéo, avec l’arrivée de David, incarné ici par Scott Shepherd.

Même chose avec l’épisode 3 qui explore en détail la relation de Bill et Frank, bien moins étoffée dans le jeu sorti il y a bientôt 10 ans. Et les exemples de ce type ne manquent pas dans l’épisode 8, comme ce subtil clin d’œil à la fameuse cinématique du lapin blanc, légèrement détournée pour la série.

« Pour quelqu’un qui a passé autant de temps que moi avec cette franchise, il y a dans chaque épisode quelque chose de nouveau que j’ai appris. Ce que cette série a prouvé, c’est qu’il s’agit d’une histoire beaucoup plus vaste que celle que nous avions initialement conçue », ajoute à ce propos l’acteur.

Troy Baker était d’ailleurs contre l’idée d’une adaptation pour la télévision, comme il le confie à Deadline. Et raconte justement l’argument avancé par Neil Druckmann pour le convaincre du bien-fondé de cette adaptation. « Pourquoi ne pas simplement laisser ça comme un jeu ? Et Neil m’a dit : ’parce que je pense que cette histoire est assez bonne pour être diffusée aux personnes qui ne prendront jamais de manette, et nous devons leur raconter cette histoire’ ».

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