The Jesus and Mary Chain, démons réconciliés

William et Jim Reid, fratrie écossaise qui a changé le rock britannique en profondeur.

Presque vingt ans après leur split et une longue brouille, les frères Jim et William Reid rallument la flamme indie avec «Damage and Joy», un enthousiasmant septième album de rock saturé, longtemps resté en gestation.

C’est l’histoire de deux frères ennemis, responsables ensemble de l’un des plus grands albums des années 80 (Psychocandy) et de quelques monuments de l’indie rock mondial (Darklands, Honey’s Dead), dont le succès a pourtant failli avoir la peau de leur relation à tout jamais. Nés dans la banlieue de Glasgow à trois ans d’écart et avec les mêmes passions musicales (The Velvet Underground, The Shangri-Las, les murs du son de Phil Spector), William et Jim Reid s’entendaient pourtant autrement mieux que bien des frères quand ils ont envoyé leur première cassette démo sous le nom de The Jesus and Mary Chain en 1983. Remarquablement différents et complémentaires jusque dans leur bravacherie - Jim par ses déclarations insolentes («Joy Division était un groupe horrible. De la merde. Je suis même vexé qu’on puisse prononcer le nom de Jesus and Mary Chain dans la même phrase»), William par son mutisme impressionnant -, les frères Reid formaient à bien des égards la fratrie la plus iconique de son temps, à mi-chemin dans l’histoire de la pop entre AC/DC et Oasis. Ils ont pourtant rompu pour de vrai un triste jour de 1998, en pleine tournée américaine, après que William eut quitté la scène sans ménagement au bout de quinze minutes d’un concert à la House of Blues de Los Angeles.

Concerts sporadiques

La sortie de Damage and Joy, septième album qui paraît presque vingt ans après le précédent (Munki) et une implosion proprement intime, est donc plus qu’un retour annoncé (et inutile) dans les bacs, comme tant de groupes en ont tenté ces dernières années. C’est un retour de flamme d’autant plus inespéré que The Jesus and Mary Chain s’est reformé la première fois il y a dix ans pour une série de concerts sporadiques qui a, en quelque sorte, lancé les hostilités du revival (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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