« Les terroristes sont dans notre maison » : le récit d’un survivant du kibboutz de Nir Oz

Une maison brûlée, dans le kibboutz de Nir Oz, ce mardi 31 octobre.  - Credit:GIL COHEN-MAGEN / AFP
Une maison brûlée, dans le kibboutz de Nir Oz, ce mardi 31 octobre. - Credit:GIL COHEN-MAGEN / AFP

Samedi 7 octobre, le kibboutz de Nir Oz, situé à deux kilomètres de la bande de Gaza, est pris pour cible par les commandos du groupe terroriste Hamas. Lior*, agriculteur de 41 ans, se réfugie dans un abri de fortune, tandis que sa femme, professeure d'école maternelle, âgée de 38 ans, et leur fils de 6 ans se barricadent dans leur domicile. L'assaut durera de longues heures. Le village se fige dans l'horreur. Selon l'armée israélienne, sur environ 400 résidents du kibboutz, une centaine ont été tués et 80 pris en otage. Voici le récit de Lior, recueilli ce mardi 31 octobre.

« Je me vois encore, assis, dans ma voiture, près du garage à tracteurs de Nir Oz. Tous les vendredis, un habitant fait des rondes jusqu'au petit matin pour s'assurer de la sécurité du kibboutz. Et cette fois, c'est mon tour. La nuit a été calme et ma femme et mon fils dorment à la maison.
À 6 h 20, une première sirène retentit. Je cours me réfugier dans un abri de fortune à côté du garage. Et très vite, des coups de feu, des roquettes… Je coupe la sonnerie de mon téléphone et écris à ma femme. Puis les premières notifications du groupe WhatsApp du kibboutz, et ce mot : “terroristes”.

Par SMS, Nicole me rassure : elle est avec notre fils Dani. Ils sont cachés, sous une couverture, dans l'abri de notre maison. Elle a insisté, il y a quelques années, pour que j'y installe un verrou, alors que la majorité des abris n'en ont pas. C'est ce qui leur sauvera la vie.

Nos échanges sont sommaires [...] Lire la suite