Terrorisme : la bouleversante « Lettre à Dominique Bernard » lue à Arras lors d’une cérémonie d’hommages

Cette lettre avait été écrite par une ancienne collègue de Dominique Bernard, peu de temps après la mort du professeur de français, poignardé en mars 2023 dans son collège d’Arras. Publiée à l’époque sur les réseaux sociaux, elle avait été partagée des dizaines de milliers de fois.

Ce lundi 11 mars, lors de l’hommage national aux victimes du terrorisme présidé par Gabriel Attal dans la citadelle d’Arras, cette lettre a été lue par un ancien collègue et un ancien élève de Dominique Bernard, dans un moment particulièrement émouvant, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.

« Ta silhouette, je la vois sur le perron du lycée Gambetta, quand nous arrivions ensemble pour aller enseigner et que nous gravissions ces quelques marches, alourdis par nos sacs, nos copies, nos livres et nos idées », peut-on lire dans les premières lignes de celle-ci.

« Te voilà élevé au rang des martyrs, toi, l’homme discret. Une Passion en remplace une autre. Et quelle perte pour le monde », est-il encore écrit dans cette lettre rédigée à l’origine par une enseignante prénommée Aurélie.

Une cérémonie délocalisée en hommage au professeur

Habituellement organisée à Paris aux Invalides, Gabriel Attal a souhaité cette année délocaliser la cérémonie annuelle pour les victimes du terrorisme à Arras, en hommage à Dominique Bernard.

Ce professeur de français avait été poignardé à mort le 13 octobre 2023 devant son établissement, le collège-lycée Gambetta, par un ancien élève âgé de 20 ans et fiché pour radicalisation islamiste.

Ce drame était survenu trois ans après l’assassinat d’un autre enseignant, le professeur d’histoire-géographie Samuel Paty, décapité près de son collège dans les Yvelines le 16 octobre 2020 après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet lors de cours sur la liberté d’expression.

Dans son hommage ce lundi, le Premier ministre a notamment affirmé que l’école restait la « meilleure arme » pour combattre les « terroristes ». « Les terroristes haïssent l’école, c’est normal : l’école est la meilleure arme pour les combattre. L’école est notre plus grande force pour bâtir un avenir de concorde, de civisme, de paix et de respect », a-t-il ainsi déclaré devant plusieurs centaines d’invités.

« C’est la victoire de l’école qui sonnera le glas de l’obscurantisme, de tous les obscurantismes, de l’obscurantisme islamiste » qui « veut mettre à bas notre école pour ses valeurs », a-t-il ajouté. « Nous lutterons et nous vaincrons ».

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