Terres rares : une découverte spectaculaire en Norvège

Il pourrait bien s’agir de la “plus grande aventure industrielle du pays”, selon Linda Thorstensen, à la tête de la municipalité d’Ulefoss, une petite ville située dans le comté de Telemark, à une centaine de kilomètres d’Oslo, dans le sud-est de la Norvège.

Jeudi 6 juin, le groupe minier Rare Earths Norway a publié un communiqué annonçant que le gisement de terres rares situé sur le territoire de la commune recélerait quelque 8,8 millions de tonnes de terres rares, “ces métaux pour lesquels l’Europe souhaite si désespérément devenir autosuffisante : sans eux, il n’est pas possible de produire des éoliennes, des téléphones portables ou les futurs équipements de défense”, rappelle le site de la chaîne la chaîne NRK.

“Après trois ans de forages intensifs et d’analyses, une première estimation des ressources minérales montre que Fensfeltet est le plus grand gisement d’éléments de terres rares en Europe”, indique Rare Earths Norway.

Le gisement norvégien s’annonce en tout cas nettement plus important que celui de Kiruna, en Suède, censé contenir entre 1 et 2 millions de tonnes de terres rares. “Nous savions depuis longtemps que Fensfeltet était prometteur. Maintenant, nous en sommes enfin tout à fait sûrs”, confirme Cecilie Myrseth, la ministre de l’Industrie.

Début de l’exploitation prévu pour 2030

“La petite ville d’Ulefoss pourrait faire le salut de l’Europe tout entière”, n’hésite pas à écrire NRK. Les exportations de terres rares du Telemark pourraient se révéler “plus importantes pour le continent que ne le sont aujourd’hui les exportations de gaz norvégien”.

Ce qui ne veut pas dire que les opérations pourront débuter avant cinq ans, tempère un géologue. “La majeure partie du travail reste à faire. Des travaux doivent être effectués pour démontrer que la ressource est exploitable.”

L’objectif est que la mine soit opérationnelle en 2030, précise NRK. “Ce qui nécessitera un traitement rapide des dossiers et beaucoup de recherches complémentaires.” Sans compter des investissements colossaux : selon Rare Earths Norway, la première phase d’exploitation demandera à elle seule quelque 10 milliards de couronnes, soit 867 millions d’euros.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :