La Terre frappée par une tempête solaire d’une rare intensité

“La Terre est secouée par la plus grande tempête solaire depuis des décennies”, observe NPR. L’agence NOAA a annoncé que notre planète était frappée depuis vendredi soir par “une tempête géomagnétique de niveau 5 [sur une échelle de 5], jugée “extrême”. Il s’agit de la première tempête de niveau 5 à frapper la Terre depuis 2003”, ajoute la radio publique américaine.

Vendredi matin, la tempête n’était encore que de niveau 4, mais avait déjà provoqué “une perte temporaire et parfois totale des signaux radio haute fréquence (HF) en Asie, en Europe de l’Est et en Afrique de l’Est”, remarque le site spécialisé Space.com.

Il faut donc s’attendre, dans les prochains jours, à de “potentielles perturbations des réseaux de communications et des systèmes de navigation”, ainsi qu’à des “pannes de courant” et des “dégâts sur les satellites” en orbite autour de la Terre, avertit NPR. La tempête de 2003 avait “brièvement coupé l’électricité dans une partie de la Suède et endommagé des transformateurs électriques en Afrique du Sud”, ajoute la radio.

« Vert, violet et rouge »

Cette tempête est le résultat des fortes éruptions – également appelées éjections de masse coronale – produites depuis mercredi par le Soleil. Chaque éruption peut contenir des milliards de tonnes de plasma et de champs magnétiques, provenant de l’atmosphère extérieure du Soleil, ou couronne. Au moins sept de ces éruptions ont déjà atteint la Terre.

Le phénomène, périodique, n’est pas une surprise pour les scientifiques : le Soleil est actuellement proche de son pic d’activité, en vertu d’un cycle de onze ans.

Mais si une tempête d’une telle ampleur est synonyme de perturbations magnétiques, elle entraîne également l’apparition de magnifiques aurores boréales à des latitudes nettement plus basses que de coutume, des États américains de l’Alabama, de Géorgie et de Californie, jusqu’à Londres ou la Suisse.

Le New York York Times enjoint donc les Terriens à “garder un œil sur le ciel à partir de vendredi soir pour ce qui pourrait être un spectacle éblouissant de la nature”, avec des aurores boréales hésitant entre “le vert, le violet et le rouge”.

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