Tennis: Humbert "croit en ses chances" aux JO de Paris 2024

Ugo Humbert, l’Open 13, c’est l’un des tournois où vous avez réalisé votre première demi-finale sur le circuit en 2019. Il y a des bonnes vibrations ici pour vous?

Bien sûr! Il y avait beaucoup d’insouciance à cette époque. J’avais fait une super semaine. Première demi-finale sur le circuit, j’avais fait ma meilleure perf en battant Borna Coric. C’est un tournoi que j’adore, je suis toujours content de revenir. Cela fait des années que ce tournoi existe, il y a eu beaucoup de grands noms qui l’ont gagné. Cela fait aussi sa réputation. C’est toujours un sentiment particulier quand tu joues en France. Il y a quelques tournois, j’essaie de ne pas les rater, de pouvoir les jouer. Les conditions indoor, cela me convient bien.

Le tournoi a failli voir revenir l’homme fort du début de saison, Jannik Sinner...

Je l‘avais vu démarrer en Challenger à Ortisei (Italie), il avait eu une invitation. Je m’étais dit à l’époque: "Il frappe quand même pas mal, je trouve qu’il joue bien". Mon coach à l’époque à la fédération m’avait dit: "Mais non, il est complètement nul, il a eu une invitation!" (rires) Six mois après, il était dans le top 100. Il joue super bien, il est tout le temps dans sa bulle, on sent qu’il cherche constamment à progresser. Il est solide des deux côtés (coup droit, revers). Il ne te laisse pas beaucoup de temps, il essaie souvent de te mettre la pression. C’est un super joueur. Et le voir gagner à l’Open d’Australie, cela provoque de l’émulation, cela donne des idées pour les jeunes. C’est un peu plus ouvert.

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A post shared by Viktorija Burakauskas (@toribur) on Jan 21, 2020 at 8:43am PST

Vous êtes bien placé à la "Race olympique" en vue de l’épreuve à Paris 2024, qui se jouera à Roland-Garros. A Tokyo, vous aviez été transporté par l’enjeu olympique...

J’ai adoré mon expérience olympique à Tokyo. J’avais perdu en quart de finale, je ne me sentais pas si loin de pouvoir ramener une médaille. J’avais passé des moments incroyables. J’ai aussi noué une amitié avec mon coach actuel, Jérémy Chardy, que je ne connaissais pas. Mais aussi avec pleins d’autres sportifs. Forcément, de pouvoir jouer les Jeux à Paris, c’est une chance incroyable. J’essaierai de me préparer au mieux pour jouer ce tournoi. J’ai hâte.

Tokyo, ça a changé beaucoup de choses?

Oui cela a changé pas mal de choses. J’avais fait un bon tournoi, cela m’a mis en confiance. Et maintenant, je suis toujours avec Jérémy à cause de ça, parce que je ne sais pas s’il m’aurait proposé de m’entraîner si on n’avait pas vécu ces moments-là. C’est génial.

Si je ne joue pas le lendemain, j’irai forcément à la cérémonie d'ouverture

Les Jeux sur terre battue, qu’est-ce vous vous dites? Cela ne vous fait pas envie, comme Adrian Mannarino, ou vous êtes motivés quoi qu’il arrive, peu importe la surface?

Non, non, non! L’année dernière, j’ai progressé sur cette surface. Je me sens de mieux en mieux, j’ai trouvé ça super intéressant de pouvoir jouer sur terre. Et puis je me suis prouvé que je pouvais aussi très bien jouer. Je ne me dis pas ça, mais je pense que j’aurai mes chances aussi.

La cérémonie d’ouverture sur la Seine, cela donne envie?

Cela peut être pas mal. Si je ne joue pas le lendemain, j’irai forcément parce qu’à Tokyo, je n’avais pas pu y aller car je jouais le lendemain. En tout cas, j’espère y être.

La génération des Richard Gasquet ou Andy Murray est sur la fin. Quels sont vos premiers souvenirs de ces joueurs?

Ce sont des joueurs qui m’ont fait rêver étant jeune, je les regardais à la télé. Ils m’ont inspiré, ils m’ont donné envie de faire ce que je fais aujourd’hui. C’est cool de pouvoir les voir encore, de pouvoir échanger avec eux. Et là, il y a une nouvelle génération qui arrive avec des joueurs qui jouent très bien. Du coup, ils laissent un peu de plus de place à la nouvelle génération, c’est bien aussi pour nous.

Craig Tiley, le patron de l’Open d’Australie, a relancé le débat du "let". Faut-il continuer de jouer le point ou garder la règle actuelle?

Je suis assez traditionnel. Il faut garder la règle actuelle. Je ne l’ai pas connu chez les juniors, cela a été mis en place juste après mon passage. Oui, gardons les traditions du tennis, en plus, pour attendre dix secondes supplémentaires, ce n’est pas très grave.

Article original publié sur RMC Sport