Tennis: Djokovic, Nadal, Alcaraz... un plateau de rois pour une exhibition XXL en Arabie saoudite

Un casting XXL pour un nouveau tournoi d'exhibition. Quelques jours seulement après la Laver Cup (20-22 septembre), créée par Roger Federer, la "Six Kings Slam" posera ses valises en Arabie saoudite, a annoncé la General Entertainment Authority du pays du Golfe. Six joueurs ont été annoncés, et pas n'importe lesquels.

Numéro un mondial et vainqueur de 24 titres du Grand Chelem, Novak Djokovic sera de la partie, tout comme Rafael Nadal, 22 Majeurs au compteur mais dont les blessures l'ont handicapé ces derniers mois. Au milieu de ses monstres, la nouvelle génération sera aussi représentée par Jannik Sinner, tout juste lauréat de l'Open d'Australie, Carlos Alcaraz, titré à Wimbledon et l'US Open, Daniil Medvedev (un Grand Chelem) et Holger Rune.

L'Arabie saoudite veut s'implanter dans le tennis

L'organisation de cette nouvelle exhibition interroge, d'autant que le débat autour du calendrier de plus en plus chargé ne cesse de faire parler. Surtout qu'à cette période de la saison, deux Masters 1000 sont au programme, à Shanghaï et Paris.

L'Arabie saoudite utilise depuis quelques années le sport comme levier diplomatique. Après avoir investi dans le football ou la Formule 1, le pays du Golfe s'attaque désormais à la petite balle jaune. Le royaume conservateur a accueilli en 2023 son premier tournoi ATP, le Next Gen à Jeddah, et des matchs exhibition Novak Djokovic-Carlos Alcaraz et Aryna Sabalenka-Ons Jabeur. Outre le "Six Kings Slam", l'Arabie saoudite ne cache pas son ambition d'organiser le Masters WTA, rendez-vous incontournable de la fin de saison. Une possibilité qui crispe les deux légendes du tennis Chris Evert et Martina Navratilova.

Les joueuses à la retraite, qui ont remporté chacune 18 titres du Grand Chelem, ont écrit une tribune dans le Washington Post, appelant les patrons du tennis féminin à renoncer à organiser le Masters de fin d'année dans ce royaume du Golfe. "Le statut inégal des femmes reste profondément ancré dans la loi saoudienne", ont-elle affirmé, en évoquant aussi d'autre violations des droits humains, notamment concernant la communauté LGBT+.

Article original publié sur RMC Sport