Une tendance à la hausse : le travail 100 % à distance

Jeremy Stoppelman, le PDG de Yelp, une entreprise californienne à l’origine d’une application qui publie des avis participatifs sur les commerces, a annoncé qu’à partir du 29 juillet l’ensemble des employés ne travailleront plus qu’à distance, rapporte le site de la BBC.

Pour Jeremy Stoppelman, l’organisation actuelle du travail, qui consiste à alterner télétravail et présentiel est “un enfer”. C’est ce qui l’a conduit à décider de fermer la plupart des bureaux de l’entreprise. Il n’est pas seul à penser ainsi. Pour Frances Milliken, professeur de management à l’école de commerce de l’université de New York, “le travail hybride est très difficile à gérer”. En effet, nombreux sont les employés à venir au bureau pour finalement passer la journée en visioconférence…

Selon les résultats d’une enquête en interne chez Yelp, “86 % des salariés interrogés souhaitaient travailler majoritairement ou totalement à distance, ” souligne la BBC. La transition vers le 100 % télétravail devient une stratégie pour les entreprises qui s’assurent ainsi que leur main-d’œuvre ne les quittera pas pour postuler à d’autres offres plus proches de leurs souhaits.

Une transition qui n’est pas sans risques

Chez Yelp, le nombre de candidatures a d’ailleurs explosé dès l’annonce du passage au télétravail intégral. “Cette option devient de plus en plus séduisante,” selon la BBC, qui cite Paypal et Airbnb parmi les entreprises qui l’ont déjà adoptée.

Je pense que n’importe quel type d’emploi ou de secteur dans lequel il est possible de travailler de façon indépendante […] pourra suivre les traces de Yelp,” explique Jason Schloetzer, professeur adjoint à l’école de commerce McDonough de l’université de Georgetown à Washington. Il précise tout de même que ce n’est pas toujours la bonne décision à prendre, car il est possible de perdre de précieux éléments qui ne rentrent pas dans la catégorie de “travailleurs prêts à travailler de chez eux […] et qui y sont productifs”.

Sauter le pas est un risque à prendre pour les entreprises car personne ne sait si ce système fonctionnera sur le long terme. Dans tous les cas, il sera toujours possible d’investir pour obtenir les structures nécessaires au travail en présentiel. Mais la vraie question, selon Frances Miliken sera de savoir si les employés voudront ou non revenir…

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