Il est plus que temps de savoir identifier les rivières naturelles (et les restaurer)

ENVIRONNEMENT - Cet été, vous êtes peut-être partis près d’une sympathique petite rivière. Vous avez peut-être même mis les pieds dans l’eau. Mais ce cours d’eau de votre spot de vacances préféré, êtes-vous sûr qu’il est dans son état naturel ? On fait le point sur comment reconnaître une rivière naturelle, et sur pourquoi c’est important.

David Sear, professeur de géographie physique à l’université de Southampton, a ainsi expliqué au HuffPost qu’une rivière « naturelle » est avant tout riche et complexe. On doit y trouver du sable, de la tourbe, des cailloux, tout un écosystème qui permet de créer des cachettes pour les poissons, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête de l’article.

Le spécialiste ajoute qu’une rivière « naturelle », contrairement à un cours d’eau « modifié », est connectée à sa « plaine inondable », le terrain plat et humide que l’on retrouve autour. En cas d’inondation, ce terrain va soit absorber l’eau ou bien la ralentir.

Remettre les rivières dans leur état naturel

En cas de sécheresse, la « plaine inondable » va également stocker de l’eau, permettant à la végétation de survivre. Or, comme David Sear le rappelle dans The Conversation, avec le réchauffement climatique, les sécheresses et les inondations vont devenir plus fréquentes mais aussi plus graves, et les rivières y sont plus résistantes dans leur état naturel.

Si les rivières « modifiées » nous ont permis de produire de l’hydroélectricité ou encore d’améliorer le transport fluvial, restaurer une partie des cours d’eau à leur état naturel pourrait améliorer la qualité de l’eau et réduire les risques d’inondations.

Aujourd’hui, des projets de restauration essaient de redonner des courbes à des cours d’eau artificialisés. Néanmoins, l’eau qui coule doit déjà être de bonne qualité pour ne pas polluer la « plaine inondable ». En Angleterre, les résultats sont prometteurs, mais ces projets restent à trop petite échelle pour le moment.

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