"Il est temps de dire stop" : LFI dénonce les arrestations arbitraires lors des rassemblements contre le 49.3

Des policiers place de la Concorde à Paris, le 16 mars 2023. - Thomas Samson

"Si les arrestations arbitraires deviennent la norme, c'est que le gouvernement renonce à l'État de droit", dénonce sur Twitter Ugo Bernalicis, alors que des dizaines de personnes ont été interpellées ces derniers jours en marge des manifestations contre le 49.3.

De nombreuses arrestations ont eu lieu depuis jeudi soir et le début de manifestations spontanées contre l'utilisation du 49.3 pour faire passer la réforme des retraites à l'Assemblée nationale. Mais, dans de nombreux cas, ces arrestations n'ont pas eu de suite juridique. Ainsi, sur les 292 personnes interpellées ce jeudi à Paris, seulement neuf ont fait l'objet de poursuites.

"Il est temps de dire STOP", écrit Ugo Bernalicis sur Twitter. "Si les arrestations arbitraires deviennent la norme, c'est que le gouvernement renonce à l'État de droit", estime le député insoumis du Nord.

"Sérieusement, on vit dans quel pays ?"

Ce dimanche, de nouvelles manifestations ont été organisées dans la capitale et au moins six personnes ont été interpellés, selon les informations de BFMTV.

Mais des dizaines de personnes ont aussi été privées de liberté lors de "nasses", les policiers ayant encerclé des groupes de manifestants pendant plusieurs dizaines de minutes. Une pratique pourtant jugée illégale par le Conseil d'État en 2021.

Et, selon des images filmées à Paris, un adulte avec un jeune enfant sur ses épaules a aussi été nassé. "Un enfant de 1 an nassé ! Sérieusement, on vit dans quel pays ?" demande l'insoumise Clémentine Autain.

"C’est sympa le Venezuela"

"Il y a la répression d’état contre des citoyens révoltés par le passage en force d’une loi, de fait, illégitime", dénonce Jérôme Legavre. "C’est sympa le Venezuela", ironise de son côté Antoine Léaument, réagissant au message d'un journaliste indépendant ayant filmé plusieurs arrestations arbitraires dans les rues de Paris ce dimanche.

Car les critiques La France insoumise soulignent régulièrement la proximité et le soutien qu'a pu apporter Jean-Luc Mélenchon au Venezuela de Maduro, où les opposants ont été arrêtés à de nombreuses reprises et où les manifestations sont parfois violemment réprimées.

"Violences physiques, violences sexuelles, rien ne justifie ces actes. Il serait grand temps d’arrêter ce carnage", a également dénoncé le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, à propos des accusations faites par des étudiantes à Nantes.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - "Ça dévoile le vrai visage de Macron" : la colère des manifestants après l'annonce du recours au 49.3