Tempête Ciaran : Enedis et sa « force d’intervention rapide » à l’œuvre contre les coupures d’électricité

ÉLÉCTRICITÉ - Plus d’1,2 million de foyers, dont 780 000 en Bretagne, se sont réveillés sans électricité ce jeudi 2 novembre au matin, après le passage de la tempête Ciaran, dont les rafales de vent sont allées jusqu’à 207 km/h. Afin de régler le problème au plus vite, Enedis a activé sa Force d’intervention rapide d’électricité (FIRE).

« 3 000 salariés et prestataires d’Enedis sont mobilisés avec les moyens logistiques adaptés, dont 300 groupes électrogènes et 30 hélicoptères », détaille le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité dans son communiqué envoyé dans la matinée.

Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête de l’article, cette équipe a vu le jour en 1999, après le passage des « tempêtes du siècle », un tournant dans l’histoire du réseau électrique français.

Les tempêtes Lothar et Martin

Le 26 décembre 1999, la tempête Lothar frappe la moitié nord de l’Hexagone avec des rafales de vent allant à plus de 150 km/h. À Paris, l’anémomètre de la Tour Eiffel reste bloqué à 216 km/h. On n’avait pas connu une telle tempête depuis 1987. Mais ce n’est que le début car le lendemain, la tempête Martin touche le sud de la France avec des vents allant jusqu’à 210 km/h. Au total, ces deux tempêtes font 92 morts et plus de 3,5 millions de foyers sont privés de courant le 28 décembre.

« Sur le réseau électrique, près de 1 000 pylônes sont alors détruits ou gravement endommagés, 8 000 km de lignes indisponibles », explique RTE. Mais les équipes d’EDF se mobilisent, des milliers d’agents sont envoyés sur le terrain. Au bout de quatre jours, 90 % des lignes électriques sont rebranchées. Afin de ne plus se retrouver dans cette situation, EDF crée l’année suivante la FIRE, une équipe prête à être mobilisée en cas de catastrophe pour rétablir l’électricité en quelques heures.

La FIRE face au réchauffement climatique

Cette force d’intervention est déjà intervenue à plusieurs reprises depuis sa création. Elle avait été mobilisée en Corse le 18 août 2022, après de violentes intempéries accompagnées de rafales de vent allant jusqu’à 224 km/h. Plus de 45 000 foyers s’étaient retrouvés sans électricité.

Et ses interventions pourraient se multiplier avec le dérèglement climatique, provoqué par les émissions de gaz à effet de serre générés par l’activité humaine. Car le réchauffement de la planète risque de rendre les événements météorologiques extrêmes – comme les cyclones, les épisodes pluvieux, les canicules ou les sécheresses – plus fréquents ou plus intenses.

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