"Teddy" et "Peninsula" : deux films d'horreur ont créé l'événement au festival de Deauville

On se serait cru au Festival de Gérardmer! Fidèle à sa réputation d’amoureux du cinéma de genre, Bruno Barde, directeur du Festival de Deauville, a sélectionné deux des films fantastiques les plus attendus cette année, lauréats du label Cannes 2020, qui ont enthousiasmé les spectateurs sur les planches. Teddy, des frères jumeaux Ludovic et Zoran Boukherma, 28 ans, est la révélation de ce week-end. Distribuée par les fins limiers de The Jokers (Parasite), cette pépite réussit la rencontre entre un authentique récit de métamorphose en loup-garou et une tragicomédie sociale influencée par Bruno Dumont époque P’tit Quinquin (2014).

Lire aussi - Bruno Barde, directeur du Festival de Deauville : "Rien ne tue le cinéma"

Le long métrage jongle sans arrêt entre humour et horreur, multipliant les hommages notamment à Carrie (1977), de Brian De Palma, et Le Loup-Garou de Londres (1981), de John Landis, tout en imposant sa propre identité et sa singularité. Si d’ordinaire la figure mythique du lycanthrope évoque l’apprentissage de la maturité et le passage à l’âge adulte à travers la mutation du corps, le tandem de réalisateurs torpille les idées reçues en orchestrant la revanche d’une victime de l’exclusion, une véritable bombe à retardement à force d’humiliations quotidiennes, avec des parenthèses cauchemardesques dignes de David Lynch.

Parfois, l’action saccadée de Peninsula est illisible

Pas le temps de se remettre de ses émotions qu’il fallait enchaîner avec Peninsula (ARP), de Yeon ...


Lire la suite sur LeJDD