Taxe de séjour: «ça n'a pas l'air, mais pour les personnes handicapées, c'est beaucoup»

La dernière loi de finances a supprimé l'exonération à la taxe de séjour dont bénéficiaient jusqu'ici les personnes handicapées pendant leurs vacances.

Ils se relaient à vélo pour traverser la France, la pétition dans les bagages. Trois bénévoles d’une association organisant depuis trente ans des séjours de vacances pour des déficients intellectuels se disent qu'ainsi, peut-être, après leurs 1000 kilomètres, ils arriveront à sensibiliser l’opinion publique et à obliger le gouvernement à rétropédaler. Une bénévole souffle au téléphone. «Pas facile… Nous en sommes à 260 signatures. On a du mal.»

La dernière loi de finances a supprimé l’exonération, jusqu’ici accordée aux personnes handicapées, de la taxe de séjour touristique. Cette taxe, vielle de cent ans, est pratiquée dans quelque 2 500 communes touristiques comme Paris, du littoral ou de montagne: la municipalité prélève quelques euros (entre 20 centimes et 4 euros) sur chaque nuitée d’hôtel ou de camping. Les 220 millions récoltés chaque année servent à financer, entre autres, les offices du tourisme.

«15 euros, c’est la sortie resto qui saute»

Cette vieille taxe s’accompagnait d’une liste de personnes exemptées, constituée au fil du temps. Figuraient jusqu’ici: les enfants de moins de 13 ans, les adultes touchant des aides sociales, et donc notamment handicapés, les familles nombreuses… La dernière loi de finances, votée le 29 décembre, a fait le ménage. «Ce n’était pas dans un souci de simplification, mais dans un objectif de justice, car ces exonérations étaient pour certaines facultatives, pour d’autres obligatoires. C’était extrêmement complexe, il fallait réformer», défend la députée socialiste Monique Rabin, qui a rendu en juillet dernier un rapport sur cette taxe de séjour. Ses recommandations ont été en partie reprises par la loi de finances, et notamment cette révision des personnes dispensées. Désormais, explique-t-elle, sont exonérés les moins de 18 ans, les travailleurs saisonniers logés (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

«Le Bureau des légendes» : ce qui est vrai, ce qui est faux
Relogés dans le XIIIe, les migrants renouent avec la dignité
Marseille: un homme, blessé par balles, décède à l'hôpital
Les fachos s’arrogent le Vieux-Lyon
Dominique et Jérôme : «Nous devons sans cesse nous justifier»