La taxe sur la fast fashion, une mesure anti-pauvres ?

Les enseignes de fast fashion et d'ultra-fast fashion, comme le chinois Shein, sont dans le viseur d'une proposition de loi.  - Credit:ROMUALD MEIGNEUX/SIPA / SIPA / ROMUALD MEIGNEUX/SIPA
Les enseignes de fast fashion et d'ultra-fast fashion, comme le chinois Shein, sont dans le viseur d'une proposition de loi. - Credit:ROMUALD MEIGNEUX/SIPA / SIPA / ROMUALD MEIGNEUX/SIPA

Désastre écologique, conditions de travail inhumaines, pratiques abusives et drames sanitaires. Les scandales liés à la fast fashion n’étonnent plus vraiment. Pourtant, ce modèle industriel, qui repose essentiellement sur la vitesse de production, continue d’attirer les consommateurs. Shein, Primark, Temu, H & M ou encore Boohoo, les marques de fast fashion et d’ultra-fast fashion représentent 100 milliards de vêtements vendus chaque année dans le monde, d’après l’Agence de la transition écologique (Ademe).

La fast et l'ultra-fast fashion, ce sont aussi 4 milliards de tonnes de CO2 émises par an, 20 % de la pollution des eaux (liée à la teinture et au traitement des textiles) et une perte annuelle estimée de 460 milliards de dollars, causée par le phénomène du « prêt-à-jeter ».

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Avec une dizaine de collections par an, disponibles en magasins pendant plusieurs semaines, les enseignes de la fast fashion se distinguent de celles l'ultra-fast fashion. Cette dernière catégorie fait encore plus dans la rapidité : avec près d'une cinquantaine de collections par an, les marques de l'ultra fast fashion proposent souvent leur service en ligne, comme Shein ou Temu.

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