TATI une lente montée en drame

TATI

Le tribunal de commerce de Bobigny doit sceller ce lundi le sort de l’enseigne textile. Retour sur quinze ans d’erreurs stratégiques et d’embourgeoisement qui ont mis la grande chaîne de magasins en situation de rachat «à la casse».

Sans fleurs ni couronnes. La saga Tati devrait prendre fin ce lundi au tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Ironie du sort, le destin de l’enseigne au logo vichy rose se décidera à huis clos.

Point de salariés ni de public dans la salle d’audience, comme un ultime pied de nez à une marque destinée au plus grand nombre. Durant toute la journée, les trois candidats à la reprise vont faire assaut de persuasion devant le vice-président du tribunal, Charles Dufaur, afin d’emporter l’affaire.

Les juges ne rendront leur décision, au mieux, que dans une semaine, car les représentants des salariés demandent un délai supplémentaire. Mais d’ores et déjà, le sort de Tati, version originale, est scellé. Au mieux, la marque sera conservée, mais une partie des magasins et des salariés resteront sur le carreau.

Au pire, elle disparaîtra corps et bien, à l’exception de 15 points de vente dont celui, historique, du quartier de Barbès à Paris. Une manière, pour l’un des candidats, d’atténuer l’image du fossoyeur auprès du tribunal et des salariés.

Bacs à Fouille

Le concept original de Tati aura donc vécu, victime de la concurrence exacerbée d’enseignes désormais mondiales, mais aussi et surtout de ses propres erreurs de positionnement. Durant ces quinze dernières années, la marque a vainement tenté de se réinventer.

Elle n’a réussi qu’à cumuler une stratégie hasardeuse doublée d’une hémorragie financière. Quand, en 2016, les pertes ont dépassé 50 millions d’euros pour 350 millions de chiffre d’affaires, l’actionnaire a décidé de jeter l’éponge.

Les frères Xavier et Luc Biotteau, discrets propriétaires de Tati et des chaussures Eram, ont beau figurer en 210e position des fortunes françaises avec un patrimoine de 330 millions d’euros, ils ont (...)

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