Tati pas encore passé de mode

Tati, boulevard Barbès à Paris, en 2012.

L'enseigne en difficulté financière et mise en vente par le groupe Eram intéresse plusieurs repreneurs. Le groupe GIFI a déposé une offre, qui prévoit le rachat de 110 magasins sur 144.

Les marques historiques ont la peau dure. Moins de deux mois après avoir été mis en vente par son propriétaire, le chausseur Eram, Tati a déjà reçu 6 offres de rachat. Seule l’une d’entre elles est à ce jour connue. Il s’agit du groupe GIFI.

Cette enseigne spécialisée dans la décoration et les articles de maison à petit prix a été créée il y a 36 ans et continue à être dirigée par un entrepreneur du Sud-Ouest: Philippe Ginestet. GIFI compte aujourd’hui 533 magasins, 6 200 salariés et réalise 1,2 milliard de chiffre d’affaires. Cet acquéreur se proposerait de reprendre 110 magasins sur les 145 qui sont mis en vente.

Philippe Ginestet est cependant aux abonnés absents et a refusé de répondre aux sollicitions de Libération. Certaines sources proches du dossier le soupçonnent néanmoins d’avoir organisé lui-même les fuites sur sa candidature de manière à se positionner notamment auprès des salariés de Tati.

Ce qui n’est pas sans irriter leurs représentants: «On ne nous annonce rien. Nous avons mandaté un expert et nous allons demander la tenue d’un comité d’entreprise extraordinaire pour en savoir plus», indique, à Libération, Hakima Djellouah, déléguée centrale CGT. "J’ai écrit ce matin aux salariés pour leur indiquer que le processus de vente devrait être achevé d’ici au début de l’été" indique de son côté Michel Rességuier, le PDG de Tati. Il va devoir faire un choix entre six offres qualifiées de «sérieuses». Parmi elles figurerait celle de la Foir’fouille.

Tout porte à croire que la vente de Tati ne se fera pas pour un euro symbolique. L’actuel propriétaire, le groupe Eram, a effacé 450 millions de dettes histoire de rendre l’affaire plus attractive. Les 145 magasins mis en vente ont réalisé, l’an dernier, 346 millions d’euros de chiffre d’affaires pour une perte de 65 (...)

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