Tariq Ramadan retrouve la liberté et découvre une nouvelle réalité

Relâché vendredi après une décision qui inquiète les plaignantes, le théologien va tenter de renouer avec des milieux religieux où sa crédibilité est largement entamée.

Personne n’aurait parié un kopeck, au début de cette semaine, sur une possible remise en liberté de Tariq Ramadan, mis en examen pour viols et incarcéré depuis le 2 février. C’est pourtant chose faite depuis vendredi. Sa famille elle-même envisageait de nouvelles actions face aux refus répétés de la justice. L’audience de jeudi, un recours devant la cour d’appel de Paris après le quatrième rejet le 8 novembre d’une demande de libération, apparaissait presque comme une formalité. Ça n’a pas été le cas… mais un véritable coup de théâtre !

La cour a considéré jeudi soir, selon la décision que Libération a pu consulter, qu’il «n’était pas démontré que la détention provisoire serait encore l’unique moyen d’éviter une pression sur les témoins et les parties civiles ou de garantir son maintien à la disposition de la justice.» Exit aussi le risque de fuite à l’étranger, régulièrement avancé depuis dix mois. «Je n’ai pas à fuir, je suis totalement innocent de ce dont on m’accuse. […] Je vais rester en France et défendre mon honneur et mon innocence», a affirmé, jeudi lors de l’audience, Tariq Ramadan qui a parlé plus de vingt minutes pour plaider sa cause. Fait très exceptionnel, celle-ci était publique. Sa fille, Maryam, et une dizaine de ses soutiens étaient notamment présents.

Représailles. La sortie de détention du prédicateur s’accompagne de la remise de 300 000 euros de caution et de son passeport suisse, d’une interdiction de sortir du territoire et de prendre contact avec certains témoins et les plaignantes. Tariq Ramadan a également l’obligation de pointer une fois par semaine au commissariat et de résider en région parisienne. Des conditions, selon des sources proches du dossier, relativement sévères.

Pour les plaignantes, très malmenées sur les réseaux sociaux, cette décision crée un malaise et une (...)

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