Tariq Ramadan joue la carte de "l'inversion victimaire" face à l'une de ses accusatrices

INFO JDD - Confronté mardi à une de ses accusatrices, Tariq Ramadan a déclaré avoir été "sous l’emprise sexuelle" de cette ex-call girl. L’avocat de Mounia Rabbouj dénonce une odieuse "inversion victimaire".

Changement de stratégie de défense pour Tariq Ramadan? La notion d’emprise est au cœur de ce dossier hors norme pour lequel le charismatique islamologue suisse est mis en examen pour les viols de cinq femmes en France et une en Suisse. Mardi, confronté pendant près de neuf heures à l’une de ses accusatrices, l’ex-call girl de 47 ans Mounia Rabbouj, le théologien de 58 ans s’est emparé de la notion d’emprise, à sa façon.

Questionné par un juge pour savoir si c’était lui qui était demandeur de ces envois de photos et vidéos explicites, Tariq Ramadan a répondu "pas toujours" avant de soutenir que "celui qui est sous emprise de la relation sexuelle, ce n’est pas elle, c’est moi!"

Emprise, le mot est revenu également dans une des questions que Pascal Garbarini, l’un des avocats de Tariq Ramadan, a posé à la plaignante: "Ne pensez-vous pas, lorsqu’on lit vos SMS de scenarii sexuels, vos SMS de plaisir après les actes sexuels, vos envois de photos et vidéos pornographiques (…), que l’on peut penser que c’est vous qui incitez, qui créez une emprise sur M. Ramadan?"

"M. Ramadan coche désormais toutes les cases"

"Je suis choquée ! C’est le monde à l’envers… Vous voulez me rendre folle…", s’est écrié la plaignante en réponse. Son avocat, Éric Morain, préfère l’ironie: "On aurait voulu cocher toutes les cases des violences faites aux femmes qu’il aurait encore manqué dans ce dossier l’inversion victimaire. On y est. M. Ramadan coche désormais toutes les cases".

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