Tardigrade : le mystère de sa résistance hors du commun enfin résolu

Le tardigrade est l’animal le plus résistant sur Terre. Son secret ? Il entre en dormance pour supporter les conditions extrêmes de son environnement tels que le gel, les radiations ou le manque d’oxygène. Des chercheurs américains ont découvert le mécanisme à l’origine de ce comportement appelé “cryptobiose”.

Résister au vide spatial, aux températures glaciales de -273°C, à une pression de 6000 bars ou à des radiations monumentales ? Pour le tardigrade, c'est possible ! On dit qu’il est extrémophile. En avril 2019, un millier de ces "ours d’eau", comme on les surnomme parfois, a même été expédié sur la Lune. Pour affronter ces conditions extrêmes, le tardigrade a un comportement bien connu : il entre en cryptobiose. Ses huit pattes se rétractent, il se déshydrate et réduit son processus métabolique jusqu’à des niveaux presque indétectables.

Mais comment le tardigrade induit-il cet état de dormance ? Des chercheurs américains se sont penchés sur la question et ont mis en évidence des capteurs sensibles aux conditions de leur milieu. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue Plos One.

Le tardigrade, une résistance hors du commun

Le tardigrade mesure tout juste un millimètre, mais sa résistance est hors du commun. A titre d’exemple, il peut endurer des pressions 4 fois supérieures à celles des abysses, et s’avère 11.000 fois plus résistant que l’Homme à l’exposition aux rayons X. Tout cela grâce à l’état particulier de la cryptobiose. Jusqu’à présent, on ne savait pas quel mécanisme induisait ce comportement.

L’équipe de Leslie Hicks a donc testé les limites du tardigrade pour en apprendre davantage sur les signaux qui le poussent à entrer et sortir de cette dormance. Températures glaciales, niveaux élevés de sucre ou de sel … "En réponse à ces conditions nocives, les cellules des ours d’eau ont produit des radicaux libres oxygénés", dévoilent les chercheurs. Il s’agit de molécules instables, nocives pour les cellules humaines. Au contraire, elles ont une fonction salvatrice chez le tardigrade.

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Des capteurs à l'origine de la robustesse des tardigrades

En effet, les chercheurs ont identifié dans son organisme des capteurs moléculaires spécifiques. En s’y fixant, les radicaux libres oxydent le capteur, et indiquent[...]

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