Tampons, serviettes hygiéniques... On va enfin savoir exactement ce qui se trouve dans les protections intimes

Tampons, serviettes hygiéniques... On va enfin savoir exactement ce qui se trouve dans les protections intimes (illustration)
STEFANI REYNOLDS / AFP Tampons, serviettes hygiéniques... On va enfin savoir exactement ce qui se trouve dans les protections intimes (illustration)

SANTÉ - Des compositions parfois nocives et souvent peu connues. Les fabricants des produits de protection intime féminine vendus en France devront détailler leur composition sur l’emballage ou la notice d’utilisation à partir du 1er avril, a indiqué la Répression des fraudes (DGCCRF) ce vendredi 8 mars. Le décret prévoit « un délai autorisé d’écoulement des stocks déjà mis sur le marché jusqu’au 31 décembre » a-t-elle ajouté.

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« À partir du 1er avril 2024, les fabricants et les responsables de la mise sur le marché des tampons, serviettes, coupes ou culottes menstruelles devront mentionner sur l’étiquetage et/ou la notice d’utilisation des produits visés plusieurs types d’informations », a détaillé la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes dans un communiqué (DGCCRF).

Parmi ces informations, nous retrouverons, assurément, la liste des composants, ajoutée du « détail des substances et matériaux incorporés », de la « mention des modalités et précautions d’utilisation » et des « possibles effets indésirables (irritations, intolérances, allergies, microtraumatismes) ou plus graves tels que le syndrome de choc toxique (STC) menstruel ».

Avoir le droit de savoir

Un rapport parlementaire préconisait dès février 2020 l’obligation de mentionner la présence éventuelle de traces de substances toxiques sur les emballages. Interpellée en 2015 par une pétition signée par plus de 300 000 personnes, la marque Procter & Gamble, qui commercialise les Tampax, avait choisi d’indiquer la composition de ses tampons.

« L’information sur la composition et les bonnes pratiques d’utilisation » sont essentielles pour « la prévention du risque de syndrome de choc toxique » annonce la Répression des fraudes, surtout lorsque l’on sait qu’une femme « utilise entre 6 000 et 13 000 produits de protection intime jetables durant sa vie ».

Le STC menstruel est une maladie aiguë et infectieuse, évaluée par l’Inserm à une centaine de cas par an, « principalement causé par l’usage de protections périodiques internes, à savoir les tampons et les coupes menstruelles », détaille encore la DGCCRF.

Cette pathologie peut provoquer une forte fièvre, des symptômes de type grippal, une éruption cutanée et, « dans des cas rares », de graves complications selon le site de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

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