Les taliban rejettent l'offre de cessez-le-feu du président afghan

LES TALIBAN REJETTENT L'OFFRE DE CESSEZ-LE-FEU DU PRÉSIDENT AFGHAN

KABUL (Reuters) - Les taliban ont rejeté l'offre de cessez-le-feu du gouvernement afghan dans le cadre du mois du Ramadan qui débute ce vendredi et de la lutte contre le coronavirus, ce qui suscite de nouvelles inquiétudes sur le fragile processus de paix en cours.

Les Etats-Unis et les taliban afghans ont signé en février à Doha un accord qui doit ouvrir la voie au retrait des troupes américaines d'Afghanistan et à des négociations de paix entre les insurgés islamistes et le gouvernement de Kaboul.

L'accord ne fait cependant pas mention d'un cessez-le-feu, laissé à l'appréciation du gouvernement afghan, qui doit négocier avec les insurgés.

Dans un message publié jeudi sur Twitter, un porte-parole des taliban, Suhail Shaheen, a déclaré qu'un cessez-le-feu serait possible si le processus de paix était "pleinement" mis en oeuvre mais qu'en raison des "obstacles" actuels les taliban ne pouvaient pas déposer les armes.

"Demander un cessez-le-feu n'est pas logique (...)", a-t-il dit.

Le président afghan Ashraf Ghani souhaite cependant un cessez-le-feu, estimant que la pandémie se propage dans tout le pays et que ce vendredi marque le début du mois de jeûne musulman.

Officiellement, plus de 1.300 cas confirmés de contamination au coronavirus ont été recensés en Afghanistan, mais les experts jugent ce chiffre sous-évalué car les tests sont limités.

(Abdul Qadir Sediqi à Kaboul et Storay Karimi à Heart, avec Orooj Hakimi à Kabul; version française Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)