Tahir Elçi, figure de proue modérée de la cause kurde

Le bâtonnier kurde de Diyarbakir, Tahir Elci, peu avant son assassinat, le 28 novembre.

Le bâtonnier de Diyarbakir (sud-est de la Turquie) a été assassiné samedi lors d'une conférence de presse. Il incarnait le combat pour les droits de l’homme et la justice. Des centaines de milliers de personnes sont attendues pour ses funérailles ce dimanche.

La conférence de presse des avocats du barreau de Diyarbakir se tenait samedi en plein cœur de la vieille ville, juste à côté de l’antique minaret, le symbole de la cité capitale du sud-est de la Turquie, peuplé en majorité de Kurdes. «Les quatre piliers du minaret représentent les diverses religions de ce pays. Nous ne voulons plus d’accrochages et de violences en ce lieu historique ; nous voulons la paix», martelait le bâtonnier Tahir Elçi, figure modérée de premier plan de la cause kurde. Ce furent ces dernières paroles. Il était un peu plus de 11 heures quand la fusillade éclata. Les caméras de sécurité, ainsi que ceux des chaînes de télévision, ont filmé en détail le déroulement de l’assassinat. Deux assaillants armés descendent d’un taxi au coin de la rue, commencent à tirer sur les policiers qui ripostent dans la confusion. Un policier est tué, un autre grièvement blessé – il décédera peu après. Tahir Elçi est atteint d’une balle en pleine tête. Les tueurs prennent la fuite. Dès l’annonce de l’assassinat, le pays est sous le choc : depuis des années, cet avocat pénaliste né en 1966 dans la petite ville de Cizré, bastion du nationalisme kurde, incarnait le combat pour les droits de l’homme et la justice et avait gagné plusieurs procès devant la Cour européenne des droits de l’homme contre l’Etat turc. Dimanche, des centaines de milliers de personnes confluaient à Diyarbakir pour ses funérailles.

Un combattant pour le droit respecté par tous

Le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan s’est déclaré «attristé par la mort de l’avocat» et a présenté ses condoléances à sa famille comme à celle des policiers. Les autorités affirment «que le bâtonnier a pu être pris entre deux feux», mais assurent (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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