Tags d’étoiles de David en France : le commanditaire présumé réfute le caractère antisémite de son acte
ANTISÉMITISME - Un homme dans le viseur des enquêteurs sur les étoiles de David taguées sur des murs à Paris et de villes de banlieue. Un certain Anatoli P., un homme d’affaire moldave, serait le commanditaire présumé de ces dégradations, selon les informations d’Europe 1. Il s’agit d’un militant politique appartenant à un mouvement indépendantiste pro-russe.
Le commanditaire présumé, âgé d’un peu moins de cinquante ans, a expliqué à nos confrères de BFMTV et de Libération sa démarche. L’homme affirme que son opération n’avait pas de caractère antisémite. « Dans le contexte des attentats et de l’antisémitisme en Europe, l’action avait pour seul but d’inspirer et de soutenir les juifs d’Europe, de leur rappeler l’histoire du peuple juif », a-t-il précisé à BFMTV.
Anatoli P. assure également que son action était « pacifique », justifiant auprès de Libération : « les étoiles ont été peintes avec une peinture spéciale lavable, ce qui exclut tout dommage aux biens » et que « toutes les inscriptions auraient dû disparaître après quelques pluies ».
La piste de l’implication russe
Un juge d’instruction a été désigné mardi pour identifier les auteurs des tags et comprendre leurs intentions, la piste d’une commande venue de l’étranger n’étant « pas exclue » à ce stade, selon un communiqué de la justice française, qui a estimé que ce marquage pouvait avoir « été réalisé à la demande expresse d’une personne demeurant à l’étranger ».
Selon un policier de la DGSI s’exprimant auprès d’Europe 1, cette manœuvre « s’inscrit parfaitement dans la réponse de la Russie à la France, après l’expulsion, il y a plus d’un an, de 35 diplomates russes ».
Ce jeudi après-midi, le ministère des Affaires étrangères a condamné « avec fermeté » le rôle d’un réseau russe dans « l’amplification artificielle et la primo-diffusion sur les réseaux sociaux des photos des tags représentant des étoiles de David » à Paris, selon le ministère des Affaires étrangères.
Le communiqué accuse le réseau russe Recent Reliable News (RRN) et considère que « cette nouvelle opération d’ingérence numérique russe contre la France témoigne de la persistance d’une stratégie opportuniste et irresponsable visant à exploiter les crises internationales pour semer la confusion et à créer des tensions ».
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