Tafta: ce que racontent les documents exclusifs des négociations

Des activistes transportent un «poulet chloré», près de Munich, où se tient la Fête de la bière, le 1er octobre 2014, pour protester contre le traité de libre-échange transatlantique (Tafta).

Greenpeace révèle le contenu de 248 pages du traité commercial transatlantique en cours de négociations. Et appelle, plus que jamais, à un débat public.

Voilà qui devrait bigrement déconsidérer la parole des apôtres du projet de traité de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis, plus connu sous l’acronyme Tafta en français (ou TTIP en anglais). Jusqu’ici, ces derniers pouvaient toujours invoquer une vision dogmatique à l’endroit des ONG et autres représentants de la société civile (députés nationaux et européens compris) qui n’ont de cesse de considérer ce traité comme une menace à venir pour la santé, le social ou le climat… Ce genre de riposte risque d’être désormais un brin plus compliqué. Lundi 2 mai, l’antenne néerlandaise de l’ONG Greenpeace a mis en ligne 248 pages des négociations, restées jusqu’ici opaques, obtenues lors de la treizième session de discussions, la semaine dernière à New York.

Un document inabouti, communiqué par Greenpeace à une poignée de quotidien, dont le Monde, et parsemé de passages entre crochets, signes des divergences entre les deux parties qui négocient depuis mai 2013 ce traité visant à abolir le peu de barrières douanières, uniformiser une foultitude de normes en tout genre et créer ainsi la première zone d’échanges commerciaux au monde. Au moment où le gouvernement français durcit le ton (lui aussi) contre le Tafta, ses détracteurs estiment que ces 248 pages illustrent la menace d’un abaissement des standards européens. François Hollande a assuré dimanche 1er mai que la France «dirait non à toute conclusion qui mettrait notre agriculture en difficulté». Une semaine plus tôt, le secrétaire d’Etat au Commerce dégainait un : «On s’éloigne d’un accord.»

«Démonstration de langue de bois»

Selon l’AFP, une source diplomatique européenne a confirmé la véracité des documents publiés par Greenpeace. Mais précisé qu’ils étaient «vieux» et ne prenaient pas en compte certaines «évolutions importantes» des négociations. Les ONG (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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