Le tableau « Fuck Abstraction » de Miriam Cahn aspergé de peinture au Palais de Tokyo

Photo d’illustration de l’artiste suisse Miriam Cahn, au musée Gegenwartskunst à Siegen, en Allemagne, le 24 juin 2022.
Photo d’illustration de l’artiste suisse Miriam Cahn, au musée Gegenwartskunst à Siegen, en Allemagne, le 24 juin 2022.

Cette œuvre de l’artiste suisse, qui représente une fellation forcée pratiquée par un enfant sur un homme, suscite colère et incompréhension depuis plusieurs semaines.

CULTURE - L’œuvre avait été accusée de faire la promotion du viol et de la pédopornographie. Ce dimanche 7 mai, le tableau de Miriam Cahn, Fuck Abstraction, qui est exposé au Palais de Tokyo depuis la mi-février, a été la cible de dégradations, selon les informations de Franceinfo. Un homme, vraisemblablement âgé, a aspergé la toile à l’aide d’une peinture bordeaux dissimulée dans une bouteille de médicaments.

« On a fermé la salle au public en attendant de voir les suites à donner au devenir de l’œuvre, en concertation avec l’artiste », a précisé le Palais de Tokyo à nos confrères ce dimanche. Le suspect a été interpellé par les agents de sécurité du centre d’art contemporain, puis confié aux forces de l’ordre. À la différence d’actions de dégradations d’œuvres d’art passées, cette dernière n’a pas été revendiquée pour le moment.

« Une attaque directe contre la liberté d’expression »

Informée de l’acte de vandalisme, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, qui avait déjà pris position en faveur du tableau de Miriam Cahn, s’est rendue sur place. « C’est une attaque directe contre la liberté d’expression, ce qui est assez grave », a-t-elle jugé. « Ces œuvres sont certes très dures à regarder, mais partent d’une intention qui est de dénoncer les horreurs de la guerre », a-t-elle pousuivi, comme le rapporte Franceinfo.

Le tableau Fuck Abstraction, qui représente la silhouette d’un homme au corps très puissant, sans visage, qui impose une fellation à une victime de corpulence très fragile et aux mains liées, suscite la polémique depuis plusieurs semaines. Des associations de défense des droits de l’enfant avaient saisi le Conseil d’État pour réclamer le décrochage du tableau, mais l’Institution avait finalement donné raison à l’artiste suisse Miriam Cahn et au Palais de Tokyo.

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