La Table d'Olivier Nasti à Kaysersberg : l'Alsace en grand

Après une première étoile Michelin en 2004 et une deuxième en 2014, 2024 fleurait bon le sacre décennal. Trop sans doute. Pour Olivier Nasti, cité parmi les favoris depuis plusieurs éditions, point de troisième macaron. Ne retournons pas le couteau dans la plaie, l'exemple de Jérôme Banctel, auréolé cette année après tant d'espoirs déçus, montre qu'en la matière la patience est mère de toutes les vertus. Solide gaillard, Nasti, qui a décroché le titre de Meilleur Ouvrier de France en 2007, au bout de trois tentatives, ne risque pas de lâcher le morceau.

Né à Belfort en 1966, celui qui, adolescent, se rêvait paysan ou boulanger et vivait de petits braconnages va finir en cuisine. Après moult expériences et des passages chez des cadors comme Jean Schillinger, Olivier Roellinger ou Marc Haeberlin, Olivier Nasti reprend, en 2000, le Chambard, grande maison historique du centre de Kaysersberg alors bringuebalante. En deux décennies, il fait de cet hôtel-restaurant, membre des Relais & Châteaux depuis 2015, une destination gourmande à elle seule (voir encadré).

• Le pâté chaud de chamois et fruits noirs fermentés, un de ses plats signatures.&copy© Ilya Kagan

• Filet d’anguille « au vert », légèrement fumée et laquée aux agrumes.&copy© Ilya Kagan

• La truite sauvage, cuite à la minute dans la cire d’abeille.&copy© Ilya Kagan

Olivier Nasti, chef pêcheur et chasseur

Épicentre de la maison, la table gastronomique est le terrain de jeu et d'expression du chef, piqué de pêche [...] Lire la suite