Y a-t-il de la vie dans les océans du Système solaire ?
L'astrophysicienne Athena Coustenis expliquera le 30 septembre 2023, lors du festival Grand Océan à Cherbourg, pourquoi les missions spatiales destinées à sonder les océans du Système solaire pourraient être cruciales pour notre compréhension des mécanismes conduisant à la vie. Entretien.
Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir - La Recherche n°919, daté septembre 2023.
"Qu'on y trouve une vie primitive, des microbes, des micro-organismes, des macromolécules ou qu'on ne trouve rien du tout, ce sera une information essentielle !" Telle est la vision de l'enthousiaste astrophysicienne Athena Coustenis qui interviendra durant la 2e édition du festival Grand Océan, les 29 et 30 septembre 2023 à la Cité de la mer à Cherbourg, lors de la session "Des océans dans l'espace" (voir détails à la fin de l'article).
"Il ne s'agit pas seulement d'aller chercher la vie, mais déjà de comprendre la vie !"
Dans le voisinage de la Terre, au cœur du Système solaire, sous la glace des satellites des planètes géantes Jupiter et Saturne se cachent en effet des volumes gigantesques d'eau liquide. Quel secret peut-elle receler ? La question est au cœur des missions spatiales les plus actuelles, qu'il s'agisse de Juice, la sonde lancée en avril par l'agence spatiale européenne (ESA) et devant se mettre en orbite autour de Ganymède en… 2034. Ou encore d'Europa Clipper et Dragon-Fly de la Nasa, dont les lancements sont prévus en 2024 et 2027. Athena Coustenis a répondu aux questions de Sciences et Avenir sur ces mondes mystérieux. Terres avant la vie, ou avec vie ?
Sciences et Avenir : Depuis quand sait-on qu'il y a des océans ailleurs que sur Terre ?
Athena Coustenis : C'est avec les missions Voyager vers Jupiter et Saturne, à la fin des années 1970, qu'on a découvert la présence d'océans sur les lunes de ces planètes géantes, même si les images renvoyées par les sondes étaient de résolution assez faible - 2 kilomètres par pixel. Aujourd'hui, les orbiteurs sont capables de voir des détails de quelques mètres seulement ! Ainsi, la surface d'Europe est apparue bien plus brillante que ce qu'on imaginait, et on l'a vite comparée à l'Antarctique. Autour de Ganymède, a été détecté un champ magnétique caractéristique de la présence d'une couche conductrice de l'électric[...]
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