A la tête de Régions de France, Hervé Morin pose ses conditions

Hervé Morin, qui vient d'être élu président de Régions de France, le 21 novembre au Havre.

Le Normand succède à l'Alsacien Philippe Richert qui, après avoir bruyamment quitté la conférence des territoires, avait démissionné en septembre à la fois de la présidence de la région Grand Est et de celle de l'association.

Hervé Morin, président de la région Normandie, qui a été élu ce mardi à la tête de Régions de France, va-t-il reprendre la posture intransigeante à l’égard du gouvernement qui avait été celle de son prédécesseur Philippe Richert ? En septembre, sous la houlette de ce dernier, l’association avait tout bonnement quitté la conférence des territoires organisée par le gouvernement après avoir entendu le Premier ministre leur annoncer la suspension d’un fonds de 450 millions d’euros.

Aujourd’hui, Hervé Morin, élu à l’unanimité des 18 votants, veut «rencontrer le Premier ministre avec tous les autres présidents de région pour retrouver le chemin de la confiance et de la cohérence». Vaste programme qui passe par les conditions que pose le nouvel entrant. A savoir d’autres relations Etat-régions que les élus vont définir dans un «manifeste», l’abandon de l’idée gouvernementale de confier la responsabilité de l’apprentissage aux branches professionnelles, choix qui «empêchera d’avoir une stratégie nationale», et l’obtention d’une «compétence totale et complète» dans le domaine de la formation professionnelle.

A supposer que ces souhaits soient exaucés, les régions reviendront-elles à la conférence des territoires ? Pas si vite… «Nous attendons un geste du gouvernement sur le cadre budgétaire pour les prochaines années», répond Hervé Morin, qui ajoute : «Nous avons avalé une nouvelle réduction de notre dotation alors que l’on voit que le développement s’appuie sur le couple intercommunalités-régions. Rien ne se fait sans les régions.» Certes. Mais après les annonces d’Edouard Philippe en septembre, les présidents de région ont-ils fait une croix sur les 450 millions que l’Etat leur avait promis ? «Nous ne faisons une croix sur rien. Mais nous (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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